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L’alphabet et le dessin de bonbons

Par Michela

2014-10-18 13.42.39m

Vivre à deux dans un studio de peu plus de 20 mètres carrés ça signifie limiter les jeux pour Achille aussi au minimum pour ce qui concerne la quantité et la dimension : les blocs de bois pour construire les bâtiments, quelques petites voitures, deux oiseaux qui chantent (ce sont ses jeux préférés), certains Schtroumfs (qui étaient les miens, soigneusement préservé depuis presque trente ans !). En plus on tient à disposition quelques matériaux créatifs : la pâte à modeler, les couleurs, du papier de couleur, de la colle… Mais dans certains cas, certains choses pas convenablement créatives peuvent devenir art. Et parfois on peut même manger les créations artistiques ! Comme dans le cas des fruits (voir les « mandala des fruits ») … ou des bonbons !

Un après-midi, en fait, nous avons eu l’idée de transformer les chaînes de réglisse en lettres de l’alphabet.

2014-11-09 17.07.16m

C’était octobre et Achille venait de commencer la maternelle. Je l’ai aidé beaucoup parce que ce n’était pas simple comme activité pour son âge mais il s’est quand même amusé : dérouler les cordes, regarder les lettres sur le livre en essayent de les recréer, regarder des photos du résultat et puis voir encore et encore la vidéo assemblée par moi, relier à la vidéo la musique en arrière-plan qui devient la bande sonore de cette activité et des émotions qu’elle a suscité…

Après cette expérience, dans les jours suivants nous avons ensuite cherché des bonbons que nous inspiraient par les formes et les couleurs et pendant un week-end pluvieux nous avons créé, cette fois, des dessins et une histoire.

(La voix qui décrit celle là est en italien et a le volume un peu faible.)

On nous a demandé si on a lu ces activités quelques part. En fait ce sont des activités inventées sur le moment… nous faisons simplement en sorte que la fantaisie n’ait pas de contrôle.

Il y a, c’est clair, des inspirations dans toute la question éducative, dérivées par les expériences « naturelles » comme « professionnelles » (je suis éducatrice spécialisée), les études, les idées. J’aime les principes de Maria Montessori, comme l’invite à la manipulation, à l’exploration, à la transformation et le jeux avec des différents matériaux «réels» et pas cher et celui d’éduquer par l’émotion, donnée et prouvée.  <3

L’enfant dans la migration : apprendre le français, communiquer en français

Par Michela

libertà esplorazione 6

Mon fils a commencé a fréquenter l’école maternelle en septembre, deux jours après notre arrivée en France. Il a du s’adapter à l’école (première insertion dans le système scolaire), à un nouvel environnement, à une nouvelle manière à vivre (en famille monoparentale loin des grands-parents) et à une nouvelle langue.
 
C’est un enfant sociable, très habitué au changements et à rester avec des personnes différentes : quand il avait 6 mois j’ai repris mon travail et pendant que je travaillais il restait avec son papa. Son père est marocain et il lui parlait en arabe aussi. Après ma séparation d’avec son père, j’ai eu la garde exclusive, et Achille et moi avons déménagé une première fois dans un autre appartement, puis une deuxième chez les grands-parents et finalement (pour le moment du moins) nous vivons ici en France. Il voit son papa sur Skype et, de temps en temps, en Italie pendant les vacances scolaires.
 
Au début de l’année les maîtresses m’ont exprimé leur préoccupation quant au fait qu’Achille ne comprendrait pas beaucoup les consignes, les règles, les explications. Elles me conseillaient de parler français avec lui pour le faire avancer plus vite dans l’apprentissage de la langue. En réalité, par choix, j’ai préféré garder l’italien. Et tout de même, en quelque mois il a appris pas mal de français : évidemment il n’a pas un très grand vocabulaire, étant donné son âge, mais il s’exprime bien dans les deux langues, qu’il sélectionne désormais selon l’interlocuteur. Souvent il corrige ma prononciation très italienne du français, surtout les nasales, la différence entre OU et U et le R pas bien français.


J’ai une formation en médiation culturelle et j’ai travaillé aussi dans le milieu scolaire en Italie. J’ai déjà observé la manière dont l’apprentissage d’une langue seconde, en particulier dans le processus d’immigration dans un pays étranger, est très lié à la sphère des émotions. En réalité les plus récentes méthodes de la didactique des langues étrangères (pour enfants et adultes) tiennent bien compte de cela : l’apprentissage d’une langue étrangère ou langue seconde implique en particulier la partie droite du cerveau et l’amygdale (partie du cerveau qui gère les émotions). De mon point de vue, l’apprentissage de la langue lors de la migration peut être un indicateur de la façon dont l’enfant vit l’inclusion dans la réalité de l’école et de la société, encore avant d’être un moyen pour s’intégrer.
 
En fait, d’éventuels problèmes liés à la double appartenance linguistique et culturelle ne se posent pas avec un simple contact entre deux langues différentes, mais ils peuvent survenir à un niveau psychologique pour plusieurs raisons. Le niveau de compétence linguistique différent, par exemple, peut entraîner une certaine distorsion dans les relations familiales : parler la langue seconde mieux que les parents et avoir plus de contacts sociaux peut rendre ces enfants les interprètes, la « voix », de leurs parents, leur faisant ainsi assurer un rôle déséquilibré au sein de la famille. Si la langue maternelle et la culture des parents sont également ignorées par l’école et dévaluées par la société, la situation empire. Ce sont des situations qu’on peut chercher à comprendre et analyser quand elles se présentent, mais c’est n’est pas en omettant la langue d’origine qu’on peut leur faire face.  La langue maternelle dans la migration, précieuse et fragile, reste tout à fait cruciale pour un développement sain de la personnalité de l’enfant.
 
Bien que, au premier abord, il semble parfois difficile dans une situation d’immigration dans laquelle on voit l’ « urgence », d’apprendre la langue d’origine du pays d’accueil, sur le long terme le développement du bilinguisme est toujours un enrichissement pour la croissance de l’enfant, qui s’ habitue à gérer la communication et à «lire le monde» (chaque langue porte avec elle une vision différente du monde) avec des systèmes linguistiques différents. 
Désormais, j’aime voir qu’Achille non seulement passe d’une langue à l’autre sans soucis particuliers, mais aussi qu’il prend visiblement plaisir à répéter les nouveaux mots, poser des questions, interroger sur les significations et s’amuse en faisant des blagues en utilisant les traductions entre une langue et l’autre.
Cela me fait penser à cette phrase de Giuliano Scabia, dramaturge et écrivain italien : « Le langage est un être vivant qui habite en vous, et si vous le caressez et jouez avec lui il vous donnera le bonheur.».

Compte-rendu premier APPEL italien

 Par Silvia

Giovedì 10 aprile alle 16h30 Stella e i suoi genitori Lise e Andrea hanno accolto sulla loro terrazza Maia e Lia Rose (franco-italiane come Stella), Giovanni (italiano al 100% ma residente a Nizza) e le loro mamme. 

Il primo APPEL-italiano ha permesso alle quattro famiglie presenti di fare conoscenza, di iniziare a discutere in modo informale di bilinguismo e multiculturalismo, di apprezzare i deliziosi budini di Monica e di suddividersi i compiti per l’organizzazione degli APPEL successivi: una persona si occuperà di trovare una data e un luogo per gli incontri (che avranno una cadenza mensile), un’altra organizzerà le animazioni in italiano, un’altra si occuperà di stilare delle brevi relazioni finali al fine di lasciare una traccia delle idee emerse.

E stato infine scelto il tema per il prossimo APPEL-italiano: il timore che i nostri bambini si allontanino o rifiutino la lingua italiana e con essa la cultura di cui sono testimoni i loro genitori. Le animazioni saranno invece svolte intorno al tema degli animali.

 

Le jeudi 3 avril à 16h30 Stella et ses parents Lise et Andrea ont reçu sur leur terrasse Maia et Lia Rose (franco-italiennes comme Stella), Giovanni (100% italien mais résident à Nice) et leurs mamans.

Le premier APPEL-italien a permis aux familles de faire connaissance, de commencer à discuter de façon informelle autour du bilinguisme et du multiculturalisme, d’apprécier les desserts délicieux de Monica et de répartir les tâches pour l’organisation de l’APPEL suivant : une personne se chargera de trouver une date et un lieu pour les rencontres suivants (un par mois), une autre va organiser des animations en italien, une autre s’occupera de rédiger les comptes rendus afin de laisser une trace des idées issues de l’APPEL.

Pour finir il a été choisi le thème du prochain APPEL-italien : la crainte que nos enfants s’éloignent ou refusent la langue italienne et la culture de leurs parents. Pour les animations les familles ont choisi le thème des animaux.