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Les nouvelles recommandations sur l’usage de la bromocriptine dans l’inhibition de la lactation

Ou Comment stopper la montée de lait sans se ruiner la santé

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 Par Marie

1. C’est quoi cette histoire avec la bromocriptine ? Puis d’ailleurs c’est quoi la bromocriptine ?

La bromocriptine (molécule que l’on retrouve dans les médicaments Parlodel ou Bromocriptine Zentiva) est un peptide dérivé de l’ergot de seigle (1) qui agit comme agoniste des récepteurs dopaminergiques D2 dans le cerveau. Elle est utilisée dans diverses pathologies, par exemple dans le traitement de la maladie de Parkinson.

Son action sur l’axe hypothalamo-hypophysaire diminue la sécrétion de prolactine, l’hormone responsable de la production de lait.

On peut souhaiter diminuer la prolactinémie (concentration de prolactine dans le sang) et ainsi inhiber la lactation physiologique dans le post-partum immédiat (et ça s’appelle l’ablactation) ou dans le post-partum tardif (lors du sevrage). Il est à noter qu’après le premier mois de l’enfant, le mécanisme de la lactation change et n’est plus aussi dépendant de la prolactine. Le sevrage ne sera donc pas aidé par la prescription d’un inhibiteur de l’hormone.

La bromocriptine est dans le collimateur depuis plusieurs années car plusieurs cas d’effets secondaires graves ont fait l’objet d’un signalement (2 morts en France quand même). Aux Etats-Unis, cela fait déjà 20 ans que ce médicament n’est plus prescrit… (2) L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM) a donc demandé à l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) une réévaluation du rapport bénéfices/risques de cette molécule dans l’inhibition de la lactation en post-partum (3).

Les effets secondaires sont décrits dans le Vidal, et on trouve parmi les fréquents (>1/1000) des hallucinations, vomissements, céphalées, hypotension artérielle, etc. Les effets secondaires à fréquence basse (<1/1000) incluent œdèmes, hypertension, narcolepsie, psychose, etc. Quant aux effets rares, ils sont terribles : infarctus et AVC notamment… (4)

Le rapport de l’EMA (5) indique qu’en raison de ces graves effets secondaires potentiels, l’usage de la bromocriptine dans l’inhibition de la lactation devrait être réservé au post-partum immédiat et pour raisons médicales (infection de la mère avec le VIH, mort péri-natale, etc.). En particulier, on entend bien que c’est une situation insoutenable que d’avoir les seins plein de lait pour un bébé qui n’est plus là… (et que cela justifie une certaine prise de risque).

De plus, le prescripteur devra être particulièrement vigilant aux facteurs de risques tels que « des troubles hypertensifs de la grossesse (tels que l’éclampsie, la pré-éclampsie ou l’hypertension liée à la grossesse) » mais aussi des « antécédents de maladie coronarienne ou d’autre affection cardiovasculaire grave, ou des symptômes/antécédents de troubles psychiatriques graves. »

Enfin, il est recommandé d’être très attentif à la tension des patientes dans le suivi du post-partum.

Ainsi, plus de prescription systématique aux patientes qui ne peuvent pas allaiter (pour raisons personnelles ou médicales).

2. Que faire si l’on souhaite tout de même empêcher la montée de lait de se mettre en place après l’accouchement ?

Plusieurs solutions existent : médicamenteuses avec inhibition spécifique, médicamenteuses pour aider à supporter les symptômes et non-médicamenteuses.

Dans la famille « inhibiteurs de prolactine », il n’y a pas que la bromocriptine. En effet, il existe plusieurs dérivés de l’ergot de seigle, également agonistes des récepteurs dopaminergiques mais qui ont des modes d’action un peu différents de la molécule décriée.

Entre autres, la lisuride (Dopergine, Arolac), la quinagolide (Norprolac) et la cabergoline (Dostinex) sont tous capables d’inhiber la montée laiteuse. Seule la lisuride a reçu l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) pour cette indication dans le post-partum. Cependant, la Haute Autorité de Santé (HAS) indique qu’il n’a pas « d’amélioration du service rendu » par rapport au Parlodel (6).

La cabergoline, si elle n’est pas spécifiquement indiquée dans l’ablactation, est un traitement qui semble particulièrement intéressant. Le mémoire de recherche de la sage-femme Brune Galouzeau De Villepin compare l’utilisation de Dostinex à celle du Parlodel chez 99 patientes. Ce travail datant de 2011 fait une étude très rigoureuse de l’efficacité et des effets secondaires des deux traitements (7).

Le Dostinex diffère notamment du Parlodel par sa demi-vie beaucoup plus longue (environ 90 heures  versus  7  heures), ce qui a pour conséquence de pouvoir résumer le traitement à une prise pour le premier (2 comprimés de 0,5 mg) alors que le second est prescrit sur 21 jours (1/2 comprimé de 2,5 mg, 4 fois par jour, en augmentant progressivement les doses). L’observance est ainsi meilleure. Si la patiente change d’avis et souhaite finalement allaiter (ce qui est rare), il lui sera en revanche plus difficile de le faire si elle a été traitée au Dostinex.

Il semblerait également que les effets secondaires soient moins importants (les effets graves comme les effets plus légers, par exemple, nausées et vertiges). Un autre avantage de cette molécule est sa meilleure compatibilité avec des antécédents de problèmes psychiques (à la fois par rapport aux interactions médicamenteuses éventuelles et aux effets secondaires psychotiques).

Plus récemment, un avis de la HAS (en date du 7 mai 2014) porte sur l’usage de Cabergoline Sandoz, un générique du Dostinex. « Le laboratoire demande à présent l’inscription d’une présentation en boite de 2 comprimés (versus 8 pour le Dostinex (ndlr)), particulièrement dédiée à l’inhibition de la lactation due à des causes médicales. » Sa conclusion indique que « la Commission considère que le service médical rendu par Cabergoline Sandoz 0,5 mg est important dans l’indication « inhibition de la lactation due à des causes médicales » » (8).

3. Et sans inhibiteur de prolactine, comment ça se passe ?

Les inhibiteurs de prolactine ont une efficacité d’environ 75%. C’est-à-dire que pour 1 patiente sur 4, le médicament ne stoppera pas la montée de lait.

Il est essentiel que les patientes soient informées et rassurées sur ce qu’elles vivent. La montée de lait est un événement physiologique, qui se produit entre 2 et 5 jours après l’accouchement et qui est fréquemment synonyme d’engorgement, c’est-à-dire d’un afflux de lait associé à un œdème, ce qui entraîne une inflammation locale associée à une tension mammaire plus ou moins forte.

Mais cette montée de lait pourra ne pas se produire (en l’absence de tout traitement) : Brune Galouzeau De Villepin nous rappelle que « l’absence  de  stimulation  des  mamelons  et  la  non-présentation de l’enfant au sein suffisent à inhiber la sécrétion lactée chez 60 à 70% des femmes. » et, « Dans ces conditions, 40% d’entres elles signalent des douleurs, généralement  calmées  par  des  antalgiques  simples  et  par  l’application  de  glace. »

Si cela se produit, l’inconfort ne persiste pas au-delà de 1 à 2 semaines. Tout comme les difficultés rencontrées avec le nouveau-né, il est très rassurant de se rappeler que « rien ne dure » !

Les antidouleurs, et en première intention le paracétamol, pourront donc participer à calmer les douleurs et les anti-inflammatoires l’engorgement. Quant aux traitements locaux, le port d’un soutien-gorge adapté, l’application de froid ou de chaud peuvent aider. Des méthodes non-médicamenteuses sont décrites, telles que l’acupuncture ou l’homéopathie mais elles n’ont pas démontré leur efficacité et nécessitent l’adhésion de la patiente.  Des remèdes à base de plantes sont parfois cités, tels que les cataplasmes de choux ou de persil. Cependant, « Il n’y a pour l’instant aucune  preuve  scientifique  justifiant  le  fait  que  les  méthodes  « non » médicamenteuses soient plus efficaces que « aucun traitements » (9).

En conclusion, des effets secondaires très graves ont conduit à ne plus recommander la prescription de bromocriptine en première intention lors de l’inhibition de la lactation. Et à réserver celle-ci à l’ablactation pour raisons médicales, avec une attention particulière aux facteurs de risques présentés par les patientes et au suivi de leur tension.

D’autres molécules inhibitrices de la lactation seraient capables de remplacer avantageusement la bromocriptine, en particulier la cabergoline.

Cependant, des traitements symptomatiques et de la patience, lorsque l’on est bien informée, pourraient être la meilleure solution.


  1. Un champignon parasite du seigle et qui pouvait autrefois être responsable de l’ergotisme (ou « feu de St Antoine ») lorsqu’il se retrouvait contaminant du pain.
  2. FDA Drug  Bulletin:  post-partum  hypertension  seizures,  strokes  reported  with bromocriptine. FDA Drug Bull 1994; 14:3-4
  3. http://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/Bromocriptine-reevaluation-du-rapport-benefice-risque-dans-l-inhibition-de-la-lactation-Point-d-information
  4. http://www.vidal.fr/substances/4022/bromocriptine/
  5. http://www.ema.europa.eu/ema/index.jsp?curl=pages/medicines/human/referrals/Bromocriptine-containing_medicinal_medicines_indicated_in_the_prevention_or_suppression_of_physiological_lactation_post-partum/human_referral_prac_000031.jsp&mid=WC0b01ac05805c516f
  6. http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/ct031687.pdf
  7. Brune Galouzeau De Villepin. Inhibition de la lactation dans le Post-partum : Bromocriptine vs Cabergoline. Etude prospective, comparative réalisée auprès de 99 patientes à Necker et Port-Royal. Gynecology and obstetrics. 2011 http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00623068
  8. http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/evamed/CT-13522_CABERGOLINE_SANDOZ_PIS_INS_Avis2_CT13522.pdf
  9. Oladapo et al. http://apps.who.int/rhl/pregnancy_childbirth/care_after_childbirth/cd005937/fr/ cité par Brune Galouzeau De Villepin.

 

L’article a aussi été publié chez les vendredis intellos : http://lesvendredisintellos.com/2015/03/07/les-nouvelles-recommandations-sur-lusage-de-la-bromocriptine-dans-linhibition-de-la-lactation-ou-comment-stopper-la-montee-de-lait-sans-se-ruiner-la-sante/

La méthode kangourou et ses effets à long terme

Par Marie

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En préambule de ce sujet, je voudrais citer Nils Bergman (dans « les dossiers de l’allaitement » du 18 Mars 2005), un médecin qui a beaucoup travaillé sur le peau-à-peau :

« Notre culture actuelle est une de celles qui font confiance aux incubateurs, peut-être parce qu’elle ne connaît pas leurs effets néfastes, et qu’elle ignore également l’existence d’alternatives. Le Portage Kangourou a été défini de façons diverses, mais ses deux principales composantes sont le contact peau à peau et l’allaitement. D’un point de vue biologique, et pendant le post-partum immédiat, le contact peau à peau représente l’habitat normal pour Homo sapiens, et l’allaitement représente la « niche », ou le comportement pré-programmé pour cet habitat. Le paradigme du portage kangourou est que la prématurité n’est pas une maladie, mais que la séparation d’avec la mère (l’habitat) fera de la prématurité une maladie. De la même façon que priver l’enfant de sa niche normale (l’allaitement et le lait maternel en tant que deux concepts séparés) rendra le prématuré malade. »

Son site internet, dédié au « kagaroo care » :

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Et voici une petite vidéo (en anglais) du docteur Bergman qui résume l’intérêt du peau-à-peau :

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Ruth Feldman vient de publier une étude prospective et longitudinale (1), démarrée il y a dix ans, qui démontre pour la première fois les bénéfices à long terme du peau-à-peau sur les enfants nés prématurément.

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L’auteur est professeure au Département de Psychologie et dans le Centre de recherche sur le cerveau à l’Université Bar-Ilan, Israël. Ses principaux domaines de recherche sont le développement des relations parent-enfant dans les populations normales et pathologiques, les bases neurologiques de la communication, la dépression maternelle et la dépression chez les enfants, les traumatismes et stress chez l’enfant et le développement des bébés prématurés.

Voici un résumé de l’article paru au mois de janvier dans Biological Psychiatry (2).

Dans l’introduction, R. Feldman et ses collaborateurs rappellent que le fait même d’être un mammifère implique que le développement du cerveau n’est pas terminé à la naissance et que la maturation des systèmes permettant une adaptation optimale à l’environnement est acquise progressivement par le biais du contact étroit  du petit avec une mère dite « sensible et alerte ».

La prématurité concerne environ 12% des enfants des pays industrialisés (et plus encore dans les pays en voie de développement), ce qui conduit à des retards de développement, une morbidité (3) et une mortalité accrue. Et, bien que les progrès médicaux permettent la survie des nourrissons de plus en plus petits et malades, beaucoup exigent des mois de soins intensifs qui empêchent tout contact mère-enfant. La combinaison de l’immaturité du cerveau et de la séparation de la mère exerce des effets négatifs à long terme sur le développement.

Les enfants nés prématurément présentent un certain nombre de problèmes, parmi lesquels un sommeil désorganisé, des troubles de la réponse au stress, un système nerveux autonome moins fonctionnel. De plus, les «  fonctions exécutives » (mémoire, le contrôle cognitif, etc), qui  s’appuient sur la maturation postnatale du cerveau, sont également perturbés chez les enfants prématurés.

Enfin, la naissance prématurée interrompt le processus d’attachement mère-enfant. Les mères sont plus à même de développer du stress, de l’anxiété voire de la dépression et d’avoir des interactions moins favorables avec leur enfant.

Le peau-à-peau pour les prématurés, appelé « méthode kangourou », a initialement été développé à Bogota, en Colombie, pour pallier au manque de couveuses et aider les nouveau-nés à maintenir leur température corporelle au contact direct de la peau de leurs parents. Cette technique s’est avérée sans danger et contribuant à maturer le système nerveux. Du côté  du parent, le peau-à-peau permet d’améliorer l’interaction parent-enfant, les liens d’attachement et même l’état émotionnel. Cependant, rien n’a été précédemment mis en évidence concernant ces effets à long terme.

Dans l’étude qui nous intéresse, le protocole expérimental est le suivant : la “ méthode kangourou” a été appliquée à 73 sur 146 dyades mère-enfant (4) (les autres restants en couveuse (5)) durant 1h et pendant 14 jours consécutifs.

Les enfants ont ensuite été régulièrement suivis pendant leurs 10 premières années et différents paramètres ont été testés (voir figure ci-dessous) :

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Les auteurs ont posé les hypothèses suivantes : 1) les nourrissons recevant le peau-à-peau vont montrer un fonctionnement physiologique plus optimal dans les systèmes sensibles au contact, y compris le fonctionnement autonome, l’organisation du sommeil, et la réponse au stress. 2) les interactions mère-enfant devraient être meilleures après le peau-à-peau. 3) les enfants qui ont reçu le peau-à-peau montreraient une amélioration des compétences cognitives tout au long de l’enfance. 4) la stabilité individuelle sera observée dans chaque domaine (par exemple, la physiologie de l’enfant, la relation mère-enfant) au fil du temps

Ils rappellent que le toucher est le comportement maternel le plus fondamental chez les mammifères et la première expérience sociale des bébés immédiatement après la naissance. Un comportement aussi conservé au cours de l’évolution doit avoir des conséquences importantes pour la survie, la croissance et l’adaptation à l’environnement.

Dans cette étude, R. Feldman et ses collaborateurs ont utilisés une intervention tactile à faible coût et confirmé que le contact corporel entre la mère et le nourrisson pendant la période du post-partum présente des avantages à long terme pour le développement de l’enfant. En effet, à 10 ans, les bébés prématurés qui ont reçu le contact peau-à-peau dans la période néonatale ont montré une réponse atténuée de stress, un fonctionnement autonome plus mature, un sommeil plus organisé, un meilleur contrôle cognitif et une meilleure relation mère-enfant.

Quels sont les mécanismes par lesquels le peau-à-peau exerce-t-il ses effets ? Ils  suggèrent que toute intervention précoce doit contenir trois éléments: 1) la spécificité: les interventions doivent cibler des processus spécifiques (une intervention donnée peut affecter certains processus et en laisser d’autres intacts). 2) Les périodes sensibles : pendant les périodes sensibles dans la maturation de certaines compétences, même de petites contributions ont un effet majeur. 3) les composants individuellement stables : si l’intervention améliore une fonction connue pour être stable, il est probable que ces effets s’exercent à long terme.

La « méthode kangourou » a été introduite à l’origine dans des sociétés à ressources limitées. Son application partout dans le monde pourra être favorisée une fois établis ses avantages de manière probante. Cette méthode met en évidence les bénéfices offerts par l’écologie naturelle du corps maternel.

Est-ce que ces bénéfices sont spécifiques à la mère ou bien est-ce que le peau-à-peau avec les pères, les grands-parents ou des bénévoles formés peut conduire à des améliorations similaires ? Les recherches sur le massage, par exemple, a montré que le massage fourni par les mères et les professionnels formés conduisait à des augmentations similaires de gain de poids, mais que les effets sur les interactions mère-enfant étaient uniques au groupe des mères.

Les auteurs ne manquent pas de rappeler les limitations de cette étude : 1) Manque de données concernant le père. 2) Absence de véritable randomisation pour des raisons éthiques. 3) Possibilité de l’existence d’un facteur inconnu impliqué à la fois dans la prématurité et la réponse au stress par exemple. 4) Pas de comparaison avec les nouveau-nés à terme. 5) Les mères du groupe « kangourou » avaient plus de lait que celles du groupe contrôle, cependant, aucune autre information sur l’allaitement maternel n’a été recueillie et il est donc impossible d’évaluer en plus les effets de l’allaitement sur le développement.

Ils terminent en précisant que, selon eux, les études futures devraient se concentrer sur les effets du peau-à-peau en cas de perturbations à l’attachement mère-enfant, y compris la dépression maternelle post-partum, les nourrissons à risque pour l’autisme, ou les nouveau-nés hospitalisés pour des conditions médicales.

Ils suggèrent enfin qu’il serait important de vérifier pour tout être bébé (prématuré ou né à terme) si l’augmentation du temps de présence de la mère et de son contact corporel au cours de la période néonatale peut aider à réduire des niveaux élevés de stress, les troubles du sommeil et des troubles cognitifs observés chez de nombreux enfants aujourd’hui.


Des notes de bas de page :

(1) Sur la définition des études prospectives, des cohortes et tou ce genre de choses : http://www.chups.jussieu.fr/polys/biostats/poly/POLY.Chp.15.4.html

(2) Feldman, R., Biol Psychiatry. 2014 Jan 1;75(1):56-64. visible ici : http://www.biologicalpsychiatryjournal.com/article/S0006-3223(13)00764-6/abstract

(3) Le taux de morbidité est le rapport qui mesure l’incidence et la prévalence d’une certaine maladie, en épidémiologie. Dans le cadre d’une période donnée, ce taux indique le nombre de personnes atteintes par cette maladie par unité de population

(4) Les enfants pesaient en moyenne à la naissance 1270g et la grossesse datait en moyenne de 30,65 semaines. Seuls les enfants dont le cerveau n’avait pas été endommagé, et qui étaient élevés par une famille de deux parents ont été inclus dans l’étude.

(5) Concernant la randomisation des enfants : au moment du début de l’étude, le peau-à-peau pour les enfants prématurés n’était pas encore proposé comme option d’intervention. C’est ce qui a permis de répartir les nouveau-nés au hasard, ce qui n’aurait pas été éthiquement possible si la technique était déjà utilisée.