Le respect : le replay est en ligne pour 15 jours !
Et voici le Replay de notre table ronde sur le respect !
Pour la Journée de la Non-Violence Éducative, Grandissons a proposé une table ronde participative sur le thème du RESPECT.
Qu’est-ce que le respect ? Qui est concerné ? Comment est-ce qu’il se manifeste et comment est-ce qu’il se perçoit ? Est-ce que ça s’apprend ? Est-ce que ça se doit ? Et dans les classes, comment ça se passe ? Bébés, enfants, ados, adultes, parents, enseignants, grands-parents… Toutes et tous concerné.e.s pour le manifester et pour le recevoir, pour vivre ensemble. Vous êtes venu.e.s en parler avec nous, exprimer vos interrogations, vos difficultés ou vos réussites !
Il est toujours temps de partager vos réflexions et commentaires ici !
Débat animé par Lise Rebattu, co-fondatrice de Grandissons, avec :
Ariane, éducatrice de jeunes enfants
Emmanuel Fouché, professeur des collèges
Vicky Brougiannaki, conseillère parentale
Vincent, directeur d’école et enseignant
Aude Renson, accompagnante parentale
JNVE – LE RESPECT : Pour qui ? Pourquoi ? Comment ?
Pour la Journée de la Non-Violence Éducative, Grandissons vous propose une table ronde participative sur le thème du RESPECT. Qu’est-ce que le respect ? Qui est concerné ? Comment est-ce qu’il se manifeste et comment est-ce qu’il se perçoit ? Est-ce que ça s’apprend ? Est-ce que ça se doit ? Et dans les classes, comment ça se passe ?Bébés, enfants, ados, adultes, parents, enseignants, grand-parents… toutes et tous concerné·e·s pour le manifester et pour le recevoir, pour vivre ensemble.
Venez en parler avec nous, exprimer vos interrogations, vos difficultés ou vos réussites !Débat animé par Lise, co-fondatrice de Grandissons, avec :
Ariane, éducatrice de jeunes enfants
Emmanuel, professeur des collèges
Vicky, conseillère parentale
Vincent, directeur d’école et enseignant
Aude, accompagnante parentale
Évènement gratuit sur la plateforme Zoom, inscription obligatoire sur :
https://www.helloasso.com/…/even…/table-ronde-le-respect
Le lien zoom vous sera communiqué après validation de votre inscription.
Informations également disponibles sur grandissons.org
Les devoirs : comment accompagner votre enfant Dys ou TDA/H ?
Grandissons collabore avec l’association Dys à Munich pour proposer une conférence interactive.
Deux dates au choix.
Conférences en ligne, gratuite, sur inscription, ouverte à toutes et tous.
Culpabilité
Alors là, je ne vois pas du tout de quoi vous vous voulez parler !
La culpabilité, déjà, c’est un mot compliqué.
Et puis, moi, me sentir coupable ?! Jamais ! Et coupable de quoi, d’abord ? De ne pas être là à 100% avec mes enfants ? De les laisser de côté quand je suis occupée ? De les envoyer balader ? D’avoir parfois envie d’être seule, ou seulement à deux ? De partir deux, trois, quatre jours pour le travail ? De les laisser seuls avec leur père-super-artiste-cuisinier ? (Arg, quelle horreur !! … Ah zut, il est juste à côté de moi. Je crois qu’il m’a entendue… !)
Réflexion faite, effectivement, la culpabilité me parle un peu… En réalité, c’est un mot livré à la naissance du premier enfant. Une sorte de package : 1 bébé = 1 kit culpabilité offert !! Je dois désormais composer avec.
Mais là, maintenant tout de suite, la culpabilité, c’est soi-disant « priver mes enfants d’écran » (à 22h !). Ils sont là, mes deux chérubins, avec leurs yeux doux de petits chouchous. Ils essaient de m’amadouer et de me faire culpabiliser. Mais là, pour de vrai, ce soir, c’est sûr, promis, juré, à bas la culpabilité, non, c’est non, ça ne marchera pas !
Cinq minutes (Encore !)
Grandissons propose des ateliers Ecrivons entre parents. L’objectif ? s’amuser et laisser échapper toutes les pensées qui nous tournent dans la tête. Sur un thème lancé, chacun rédige son texte. Puis ceux qui le souhaitent lisent leur production, dans le plaisir du partage. Grandissons aura le plaisir pendant les prochains jours de pouvoir vous proposer certains des textes ainsi créés.
– Encore 5minutes et on passe à table !
– Oh nooooooo, on veut encore jouer maman, allez, encore 4 minutes, ou 3 minutes !
Il y a les cinq minutes éternelles, qui semblent ne jamais vouloir prendre fin, qui pèsent, qui angoissent.
Dans 5 minutes, si vous poussez bien, vous aurez votre bébé dans les bras…
Dans 5 minutes il va se réveiller, vite, dormir, dormir, il faut que je dorme au moins 5 minutes !
Combien de tranches de 5 minutes cette crise de hurlements durera-t-elle ?…
Dans 5 minutes, on part, chaussures-manteau-sac, hop hop hop ! Naaaaan, tu n’as même pas commencé à t’habiller, on est déjà en retard !…
Quand rentrera-t-il ce soir ? Encore 5 minutes et je lui téléphone…
Et puis, il y a les 5 minutes éclair, volatiles, insaisissables, que l’on voudrait pourtant conserver à jamais…
5 minutes de tétée volées seuls tous les deux, à la nuit…
5 minutes de regard intense, plongés dans les yeux l’un de l’autre…
5minutes tout blottis….
5 minutes de récits plein de «et tu sais, tu sais, tu sais, en fait, moi je voudrais bien être une une une licorne, et toi tu serais, eh ben tu serais la plus belle préférée du monde maman que j’aime !»…
5 mn dans la rue petite main dans ma main…
5 minutes de conversation avec toi que je connais si bien…
5 minutes à te fixer pendant que tu grandis et que tu suis ton chemin, dont l’horizon est si loin de mes bras…
Minuit
Ce 25 mars 2021, Grandissons a proposé son premier atelier Ecrivons. L’objectif ? s’amuser et laisser échapper toutes les pensées qui nous tournent dans la tête. Sur un thème lancé, chacun rédige son texte. Puis ceux qui le souhaitent lisent leur production, dans le plaisir du partage. Grandissons aura le plaisir pendant les prochains jours de pouvoir vous proposer certains des textes ainsi recueillis.
Minuit, l’heure du crime
C’est pas l’heure de se coucher ?
Cinq minutes, j’y vais…
Milieu de la nuit
ça se lève pour faire pipi
Plus léger, ravis…
Cinq minutes (une autre fois)
Cinq minutes Le temps qu’il me reste avant la sonnerie. Cinq minutes. Si je marche à reculons, elles rallongeront. Je me retourne. Le brouhaha dans mon dos forme comme un immense coussin sonore, fait de voix d’enfants entremêlées, certaines joyeuses, d’autres effrayées, toutes chargées de vitalité. Des bribes de conversations me parviennent. Les questions soulevées passionnément me paraissent absurdes, leur logique enfantine m’échappe. Quelques pas de plus et me voilà déjà au cœur de la mêlée. Si je ferme les yeux, les minutes s’étireront.
Près de mes pieds roulent des billes. Un avion en papier couvert de messages guerriers frôle mon oreille. Toute une troupe de galopins passe à cent à l’heure sans me remarquer. Deux petites mains s’agrippent soudain à ma jambe, cachette inespérée, le petiot pivote puis s’élance dans un rire strident, échappant à ses poursuivants.
Encore dix pas, rythmés par une grande corde qui frappe le sol régulièrement, toujours à l’instant même où s’élèvent six pieds d’acrobates en herbe, si bien coordonnés. L’air fouetté par la corde soulève mes cheveux, caresse ma joue. Une voix, haute et légère, fredonnant un refrain presque oublié, se faufile à travers la mêlée et parvient à mes oreilles. À moins que ce ne soit un souvenir, mon propre chant enfin revenu, alors que je l’avais laissé s’enfouir de plus en plus profondément dans les tréfonds de ma mémoire, étouffé sous les épaisseurs toujours plus nombreuses des expériences nouvelles, sous ce amas quasiment impénétrable des préoccupations quotidiennes, impérieuses qu’elles soient graves ou futiles. Ce refrain familier s’est frayé un chemin jusqu’à moi, et voilà qu’en retour, à travers le tourbillon des jeux et cris d’enfants, je parviens peu à peu à glisser vers lui. J’ai découvert le sentier sinueux menant à ce souvenir, à mille autres aussi, plus jamais je ne le laisserai s’effacer de nouveau.
Quand la sonnerie retentit, je ne crains plus l’oubli. Ce sentier, je le connais maintenant, et me sens prêt à le retrouver dès qu’un moment paisible m’en laissera le loisir. Confiant, je relève les paupières, laisse un instant la lumière silencieuse m’envahir, et avec elle la conscience aiguë des tâches à accomplir jusqu’à la prochaine pause, aux prochaines « cinq minutes »
Cinq minutes
Par Olivier
Ce 25 mars 2021, Grandissons a proposé son premier atelier Ecrivons. L’objectif ? s’amuser et laisser échapper toutes les pensées qui nous tournent dans la tête. Sur un thème lancé, chacun rédige son texte. Puis ceux qui le souhaitent lisent leur production, dans le plaisir du partage. Grandissons aura le plaisir pendant les prochains jours de pouvoir vous proposer certains des textes ainsi recueillis.
Premier thème : « Cinq minutes ».
J’ai un quart d’heure pour penser à tout ce qu’on peut faire en cinq minutes. C’est parfait, je me glisse dans la peau de mes enfants pour qui « vite », ça veut dire « tranquille » et « plus que cinq minutes de Switch », ça veut dire un quart d’heure justement (voir plus). Les vaches… Des fois, c’est à mon avantage. « Tu vas voir, le mauvais goût du médicament, ça reste à peine cinq minutes dans la bouche ». Bim ! Un quart d’heure plus tard, c’est encore tout amer. Ou alors « ne vous inquiétez pas, je bois un café sur la place et j’arrive dans cinq minutes ». Un quart d’heure plus tard « Allo Papa, t’es où ? On s’inquiète ! ». « Oui bon, tranquille quoi, on n’est pas aux pièces… ». Cinq minutes, ça veut dire parfois trente-sept secondes, ou trois minutes vingt-deux, ou six minutes quarante-sept. Ça veut tout et rien dire quoi. On pourrait dire « deux secondes » à la place, ça serait plus pratique. « Papa, tu restes encore cinq minutes pour l’histoire ? ». Et hop, deux secondes plus tard, me voilà peinard pour ma soirée.
Un petit miracle de Mozart
Par Lise
En attendant bébée, j’ai beaucoup joué de violon. Surtout en musique de chambre. Et plusieurs fois le quintette avec clarinette de Mozart, que j’affectionne particulièrement.
Juste un peu avant de quitter la maternité après sa naissance, je me souviens avoir attendu un moment seule dans ma chambre. Bébée dormait, je me sentais fatiguée et m’ennuyais un peu. J’ai écouté les quintettes de Mozart que j’avais sur mon téléphone. Cela a sur nous un effet incroyablement bénéfique, exit ennui, stress… Le temps passe soudain un peu plus vite et un peu plus délicatement, comme dans une petite bulle musicale, une caresse sonore.
Peu de jours plus tard, nous étions à la maison, bébée pleurait, et je ne trouvais pas comment l’apaiser. Ni comment m’apaiser moi-même, d’ailleurs. Oui, une petite parenthèse, voilà ce qu’il me fallait. Sans réfléchir davantage, je me suis allongée à côté de ma toute-petite-hurlante, et j’ai lancé un enregistrement du quintette de Mozart, me concentrant sur la musique, avec pour seule idée de me reposer un instant l’esprit. Et là… en quelques secondes, bébée s’est calmée. Ses cris se sont transformés en hoquets, puis en silence. Elle écoutait, oui, vraiment. Et elle a écouté ainsi, les yeux grands ouverts, pendant de longues minutes, et moi je la regardais, et l’instant était magique, oui, rien de moins. (1)
J’ai par la suite bien souvent rappelé à l’aide Mozart et son petit miracle, qui fonctionnait (presque) à chaque fois que tout le reste avait été tenté en vain. (2)
A presque 2 ans, bébée s’endormait encore en l’écoutant systématiquement le soir. Quelques secondes seulement pour qu’il tarisse ses larmes et la blottisse dans les bras de Morphée (ou pas, finalement, je n’en sais rien, puisque je quittais alors la chambre discrètement, sans savoir si vraiment elle dormait ou si elle écoutait encore et encore…) Même lors de longs trajets en voiture sans lecteur cd ni mp3, il nous est arrivé, à son papa et moi, de chanter à deux voix et à tue-tête des extraits pour apaiser bébée lassée de rouler et l’exprimant elle aussi à tue-tête !
La conclusion ? A 3 ans, ça ne marche plus ! Elle s’endort toujours en écoutant de la musique, mais il lui faut des paroles, et cela va faire 6 mois qu’elle écoute en boucle Bella Ciao et autres musiques populaires italiennes qui, personnellement, m’apaisent beaucoup moins !…
Et à 8 ans… elle est toujours prodigieusement apaisée par la musique, et la demande souvent pour s’endormir, revenue avec bonheur aux œuvres symphoniques et de musique de chambre. Mais elle ne veut plus entendre parler des quintettes de Mozart, à croire qu’on peut en faire une overdose.