Le premier tHé-bilingue, c’est parti !
— Grandissons (@AssoGrandissons) 15 Février 2014
Arrivés les uns après les autres, 18 parents et leurs enfants concernés par le bilinguisme se sont installées autour d’une grande table au Citron doux (arrêt Acropolis) où le chef avait concocté son gâteau au chocolat et autres délices.
Après une courte présentation de l’association et des prochains événements en projet, Lise a proposé une brève description du bilinguisme, qui concerne pas moins de 50% de la population mondiale, quoi qu’un bilinguisme parfaitement équilibré soit rare. La langue est étroitement liée à la cultures dont elle est le vecteur et l’expression, il est donc primordial que son apprentissage se fasse dans différents contextes, auprès de différentes personnes, en rapport avec les livres, l’art, la musique… Lise définit trois grandes formes de bilinguisme, l’un précoce simultané, qui concerne les enfants apprenant les deux langues avant l’âge de 3 ans, notamment lorsque les deux parents ne parlent pas la même langue, le second précoce consécutif, pour les enfants qui apprennent leur deuxième langue entre 3 et 6 ans au moment de l’entrée à l’école, lorsque leurs deux parents parlent à la maison une langue autre que celle du pays, et le dernier tardif, lorsque l’apprentissage de la deuxième langue se fait après 6 ans, dans le cas d’une expatriation par exemple. Quoi qu’il en soit, insiste-t-elle, il est primordial de préserver la langue familiale, qui, quelle qu’elle soit, présente une richesse pour l’enfant. Elle pointe aussi l’importance de valoriser les deux cultures et de maintenir une attitude positive envers le bilinguisme. Enfin, elle met l’accent sur l’importance de la motivation et de la nécessité de communiquer pour qu’un enfant maintienne l’usage actif d’une langue. C’est pourquoi, conclut-elle, Grandissons souhaite proposer aux familles de les aider à créer des ateliers réunissant plusieurs locuteurs de leur langue minoritaire.
Les parents se sont ensuite présentés et nous avons eu le plaisir de découvrir que pas moins de sept langues et une dizaine de pays étaient représentés.
Nous avons ensuite débattu sur la crainte des parents de voir des difficultés apparaître dans l’apprentissage du français chez leurs enfants, en particulier lorsque les deux parents parlent une langue autre que celle du pays d’accueil (en l’occurrence la France).
Les parents ont ensuite pu discuter entre eux de leurs problématiques personnelles autour du bilinguisme.
C’est alors que nous avons réuni les familles de même langue afin de leur proposer de créer ce que nous nommerons APPEL (« Ateliers Polyculturels entre Parents, Enfants et Langues »). Ces espaces auront pour but de regrouper 3 à 4 familles ayant une langue commune et de les aider à organiser quelques activités afin d’offrir aux enfants un lieu et des interlocuteurs supplémentaire pour pratiquer leur langue minoritaire, ainsi qu’un lieu d’échange et de pratique de la langue pour les parents. Plusieurs familles hispanophones, anglophones et italophones ont d’ores et déjà répondu présentes pour participer à l’english-Appel, l’Appel-espagnol et l’Appel-italiano.
Quelques photos :
Merci à tous les participants pour ce premier rendez-vous très réussi !
Vous pouvez aussi consulter notre page dédiée au bilinguisme.