Lisons avec Grandissons

Un atelier pour entrer en communication avec son enfant par les livres, à Nice au Parc St Roch sous la forme de bibliothèque de rue, ouverte à tous les enfants et tous les parents qui souhaiteront s’approcher.

Si vous le souhaitez, apportez des livres dont vous aimeriez partager la lecture !
Les parents qui le souhaitent deviendront tour à tour conteurs ou auditeurs, entourés de leurs enfants…

Lisons avec Grandissons

Entrons en communication avec nos enfants par les livres !

En petit groupe et sur inscription limitée à 5 familles (quartier St Roch, adresse précisée lors de l’inscription)

Inscription par mail à grandissons@free.fr

Si vous le souhaitez, apportez des livres dont vous aimeriez partager la lecture !
Les parents qui le souhaitent deviendront tour à tour conteurs ou auditeurs, entourés de leurs enfants…

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Nous pourrions également réfléchir à des questions telles que :
– quels livres choisir ?
– quand commencer à lire pour son enfant ?
– quel intérêt ?
– comment rendre l’échange riche et agréable ?

Lisons avec Grandissons

Un atelier pour entrer en communication avec son enfant par les livres, à Nice au Parc St Roch sous la forme de bibliothèque de rue, ouverte à tous les enfants et tous les parents qui souhaiteront s’approcher.

Si vous le souhaitez, apportez des livres dont vous aimeriez partager la lecture !
Les parents qui le souhaitent deviendront tour à tour conteurs ou auditeurs, entourés de leurs enfants…

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Nous pourrions également réfléchir à des questions telles que :
– quels livres choisir ?
– quand commencer à lire pour son enfant ?
– quel intérêt ?
– comment rendre l’échange riche et agréable ?

Lisons avec Grandissons

Un atelier pour entrer en communication avec son enfant par les livres, à Nice Mardi 24 juin à 17h

Si vous le souhaitez, apportez un livre que vous aimeriez partager

Nous pourrions réfléchir à des questions telles que :
– quels livres choisir ?
– quand commencer à lire pour son enfant ?
– quel intérêt ?
– comment rendre l’échange riche et agréable ?

 

Rétrospective : le premier Festival de Grandissons

Par Lise

Le 23 novembre 2019 à l’Espace Centre de Cagnes-sur-Mer, a eu lieu le premier Festival de Grandissons. Depuis des mois, l’équipe de bénévoles de l’association travaillait à sa préparation, et plusieurs professionnels et associations avaient prévu de mettre leurs compétences, matériel et ateliers au service de ce Festival. Malheureusement, le 23 novembre, dans le 06, il pleuvait, il pleuvait à en devenir alerte orange, puis vigilance rouge. Mais vous savez quoi, jusqu’à-ce que le dispositif ORSEC soit déclenché, que nous soyons évacués, et que certains d’entre nous doivent se faire loger sur place, eh ! bien, Grandissons et ses collaborateurs ont quand même tenu ce Festival, qui, malgré le peu de public que ces aventures ont permis de nous rejoindre, s’est révélé une belle réussite et un magnifique moment. Voici donc quelques photos, afin qu’au prochain Festival, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, vous ayez envie de nous rejoindre !

Un magnifique programme en trois salles s’est déroulé sur la journée :

Dans la grande salle de l’Espace Centre, une buvette proposait thés, cafés et boissons de toutes sortes, ainsi que des gâteaux maison, et un bel assortiment de viennoiseries offert par la boulangerie Aux Enfants Gâtées. La salle était magnifiquement décorée par les intervenants et les bénévoles de Grandissons, arborait une exposition de Vanessa Damay, les petits portraits contois des enfants des écoles de la ville de Contes et plein d’autres merveilles.

Grandissons y exposait aussi un grand nombre de livres de sa bibliothèque de prêt, et ses bénévoles se tenaient à disposition pour échanger avec ceux qui l’auraient souhaité.

Toute la matinée, l’association CLEA et trois de ses bénévoles y ont tenu un très joli stand, proposant un atelier sensoriel, une petite exposition sur les cinq sens, et la possibilité de dessiner pour les enfants et de jouer un moment.

Des ateliers et tables rondes s’y sont succédé :

Un Papotons sur tous les thèmes liés à la parentalité, animé par Kristel Brun, Faten Gharbi, Alexandra Baciu et Frédérique Millot, a regroupé en cercle une dizaine de parents d’enfants de tous âges, désireux d’échanger sur les problématiques et les questionnements de leur quotidien dans une ambiance chaleureuse et ouverte.

La table ronde sur l’écoparentage a dû être annulée faute de participants, mais ce n’est que partie remise, et nous trouverons d’autres occasions pour réfléchir avec Diane Pico sur les pistes pour grandir dans le respect avec bébé en limitant notre impact environnemental.

Un groupe s’est réuni pour parler des signes avec bébé, et, par extension, de la langue des signes, autour de Floriane Zitouni, doula (entre autres), qui a également proposé durant la journée un stand pour présenter son association Maternaître.

Un Papapotons (oui, vous avez bien lu !) a regroupé quatre pères, une première, que les participants ont appréciée, pour échanger sur des questions ciblées sur la paternité, telles que la charge mentale, la place du père dans la famille, la violence dans l’éducation et les pistes pour en sortir ensemble…

Deux conférences sont venues s’intercaler :

La parentalité ludique (Tu serais un dragon… communiquons par le jeu) a été présentée par Lise Rebattu, qui s’appuyait sur le livre de Laurence Cohen (Qui veut jouer avec moi) et présentait des exemples concrets sur la manière dont l’invitation au jeu dans le quotidien de la famille peut rendre ce dernier plus facile, plus léger, et prendre une pleine part à l’éducation, sans nier les difficultés auxquelles se heurtent sans cesse les parents qui souhaitent tendre vers les habitudes ludiques. Peut-être un défi à transformer en routine ?

– Vicky Brougiannaki, coach parentale, est venue parler de l’adolescence (Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’adolescence… sans oser le demander). Elle a choisi de mettre l’accent sur les transformations que subit la relation entre les parents et les adolescents, plus que sur les différents processus de transformation à l’œuvre pendant l’adolescence, tels que la puberté et l’élagage neuronal. Plus le besoin d’autonomie de l’adolescent grandit plus nous avons tendance à vouloir le contrôler, nous fait-elle remarquer. Pour mieux traverser cette période, il est important de casser le cercle vicieux du contrôle et de la rébellion, d’accepter que la relation change et que l’ado est en train d’acquérir des compétences utiles à son autonomisation tout en testant toujours sa base de sécurité. Dans l’idée de laisser la place et la parole aux adolescents, Thomas – 13 ans et Ema – 17 ans sont invités à partager la « scène » en livrant leur propre expérience de l’adolescence et des rapports parfois compliqués avec le monde adulte. 

– Laurent Blin, qui devait venir présenter sa conférence gesticulée (Papa n’aime pas courir après les crabes) a malheureusement été bloqué par les graves intempéries… Nous espérons que ce n’est que partie remise.

Pendant ce temps, au détour d’un couloir, dans une petite salle de l’Espace Centre, une petite dizaine d’enfants se sont retrouvés pour prendre un petit moment hors du tumulte du monde pour s’interroger et essayer de réfléchir ensemble, au cours de deux ateliers philo animés par Astrid André. Tous assis en cercle, chacun s’est présenté brièvement avant de démarrer une petite « pratique de l’attention », les yeux fermés pour ceux qui le pouvaient, chacun essayant de se concentrer sur sa propre respiration, de s’écouter et de ressentir ce qui se passe à l’intérieur, de prendre conscience de son corps et de sa position dans l’espace, de se libérer d’éventuelles tensions. Ce petit temps à l’écoute de soi permet à tous d’être plus disponibles et attentifs lors des échanges en groupe, d’être plus présents. Il existe des possibilités infinies pour lancer une discussion à caractère philosophique, pour cette fois le thème a été choisi au préalable, l’accueil qui lui est réservé par les enfants reste toujours une surprise. Le matin, le thème du cadeau ainsi que Totophe le lapin qui voulait être philosophe ont fait l’unanimité auprès des petits, qui ont vite oublié leurs appréhensions ou timidité et partagé allègrement leurs réflexions éclairées. L’après midi, le thème et l’atelier ont eu bien plus de succès que le goûter proposé aux plus grands. Ils n’ont pas vu le temps passer et ont devons s’arrêter pour laisser place à la musique, avec l’idée que ce serait vraiment chouette de se retrouver pour recommencer…très bientôt ??!!!

– Dans cette même salle, Olivier Ciais a animé pour une quinzaine d’enfant d’âges très variés un atelier autour de la musique (Move !) Lovés au sol, les enfants ont été amenés à évoluer peu à peu sur un fond de musique, à l’instar de la Vie : nageant, découvrant la respiration aérienne, puis rampant, à quatre pattes, courbés, se découvrant les uns les autres, puis debout… dansant et interagissant. Ils ont ensuite chanté avec la guitare de ce merveilleux animateur, puis produit à leur tour des sons sur le hang et sur la guitare. Ce fut un atelier gai et entraînant, plein d’énergie pour tout le monde.

Enfin, dans la grande salle de la Maison des Associations, que nous pouvions rejoindre en bravant la pluie par petits groupes allant et venant, convois d’enfants mouillés et riant, Marine et Marianne, de l’association Ressource Parentalité 06 avaient installé un magnifique parcours de motricité coloré, composé de tapis, de modules, de poutres et de plots, ainsi qu’un espace jeux de société.

– A plusieurs moments de la journée, Marie Zamit et Lise y ont proposé de petits ateliers Lisons, proposant aux enfants de nombreux livres, les racontant aux plus jeunes… et trouvant parmi les plus âgés de nombreux volontaires pour animer eux-mêmes la lecture à tour de rôle .

– Faten Gharbi y a animé un atelier portage, proposant d’essayer de nouveaux modes de portage (sling, écharpe, et différents préformés) et de nouveaux nouages.

La journée s’est achevée sur un atelier ECHO de découverte d’une langue portant sur la Roumanie et sa langue, animé par Alexandra Baciu. Les participants s’en sont donné à cœur joie dans des rondes, des jeux, des chansons, ils ont appris quelques mots, et entendu de passionnants récits et souvenirs sur la Roumanie… juste avant que nous ne soyons évacués à cause du plan ORSEC ! Peut-être le premier ECHO d’une nouvelle série à Cagnes ?

Peu de fréquentation, donc, pour ce premier Festival, mais de magnifiques et variées animations, et de sensationnels animateurs et exposants… De quoi nous donner envie de recommencer un jour en espérant un public nombreux !

L’association

Grandissons est une association loi 1901, à but non lucratif, de soutien à la parentalité. Elle est née en décembre 2013 sous l’impulsion de trois mamans qui ont rapidement eu besoin d’échanger sur les difficultés et les joies de la parentalité. Avec cette simple constatation qu’ensemble tout est plus facile, plus joyeux et que nous grandissons avec nos enfants.
Ses objectifs sont le soutien, l’information l’échange et le partage autour de tous les moments de la parentalité (grossesse, accouchement, allaitement, portage, éducation, communication, plurilinguisme, jeux, adolescence…)
Grandissons organise par périodes des cafés des parents, des ateliers parents-enfants, des conférences et des manifestations, notamment liées à des journées dédiées (Journée de la Non-Violence Éducative, Semaine Mondiale de l’Accouchement Respecté, Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel, Semaine du Portage, etc.), des ateliers Faber et Maslich, des ateliers d’écriture pour les parents…

1- Histoire

C’est par un jour pluvieux à Nice qu’est née Grandissons, la petite association qui nous trottait dans la tête depuis un moment déjà.

La voilà donc, en ce 20 décembre 2013 nouvelle-née, toute petite et faible encore, mais déjà pleine d’objectifs et en recherche de nouveaux membres pour l’aider à grandir.

Nous sommes les trois mamans de trois petites filles âgées de 15 à 20 mois au moment de la création, mais qui n’ont pas manqué de grandir avec l’association, ni même d’avoir des frères et sœurs. Auprès d’elles et de leurs papas, nous avons découvert le « parentage proximal » et tout le plaisir de les voir et de les aider à grandir. Nous avons aussi vu comme cela n’est pas toujours facile, demande de l’énergie, du temps, des informations, du soutien, du partage.

C’est pour cela que nous avons voulu créer la petite Grandissons.

Objectifs

À travers elle, nous souhaitons permettre des ponts entre les parents, pour qu’ils trouvent un espace de rencontre qui rompe les moments de solitude auxquels on peut se heurter face à diverses questions et situations au fil de la croissance de nos enfants.

Portées par les propositions et l’énergie d’autres parents, nous organisons des ateliers permettant des rencontres et des échanges entre parents et entre parents et enfants venus de tous âges, origines, langues, besoins…

Nous proposons des séances d’information et d’échange, des cafés-parents sur des sujets ayant trait à la parentalité et à la communication (Papotons), des réunions sur l’allaitement (avec la collaboration de La Leche League parfois), des rencontres Parlons Naissance pour échanger sur les projets nés autour de la grossesse en vue d’un accouchement respecté, des ateliers d’écriture pour se laisser aller entre parents, des rencontres entre grands-parents, des ateliers ludiques pour parents et enfants de découverte de langues et de cultures, pour permettre de découvrir en famille de nouvelles langues et cultures (ECHO), ainsi que des rencontres pour familles pluriculturelles et plurilingues.

Ces rencontres ont, selon les situations et les périodes, lieu en présentiel ou en vidéo-conférence.

AdHérents

Grandissons se veut ouverte à tous. Faites-la connaitre : tous les parents ont quelque chose à y trouver et quelque chose à lui offrir, et c’est votre diversité qui la fera grandir !

Mais quelques fonds sont toujours nécessaires à la croissance…

C’est pour cela que nous proposons une adhésion de base à 6€, qui vous permet de soutenir Grandissons, de recevoir sa lettre d’information, de participer aux activités  qu’elle proposera et d’être membres actifs de cette belle aventure.

Une cotisation de 15€ vous est aussi proposée, qui vous donnera de plus accès à notre bibliothèque de livres et magazines ayant trait à la parentalité.

Vous pouvez également faire un don libre à l’association, ou en devenir membre bienfaiteur.

2 – CHantiers

Nous organisons ponctuellement des conférences, des projections et des débats sur des sujets qui nous tiennent à cœur, tels que l’attachement, l’égalité entre les garçons et les filles, l’éducation positive, la parentalité ludique, le développement du langage, etc.

3 – Celles qui font vivre Grandissons

Je m’appelle Lise et je suis orthophoniste. Pourtant, je délaisse pour le moment mon métier adoré pour quelque chose d’encore plus important : ma Stella, née en septembre 2012, franco-italienne, qui a crée de nouvelles vocations : allaiter, porter, câliner, jouer, discuter… et son petit frère Livio, venu la rejoindre en janvier 2016, et avec lesquels nous avons quitté à plusieurs reprises la France pour quelques années. Le parcours de maman est merveilleux, mais parfois compliqué, et je crois que le fait de pouvoir échanger avec d’autres parents est primordial pour y réussir dans le plaisir. C’est pour cela que je souhaite partager par le biais de cette association tout ce que j’ai appris, et découvrir au fil des rencontres encore mille facettes du parentage.

Je suis Frédérique, maman d’ Avril qui est née en avril 2012 et d’ Emie née en 2017 de qui je prends soin depuis leur naissance, du mieux que je peux. Avant d’être parents, son papa et moi avions des principes et des idées bien précises sur la façon dont nous voulions élever nos enfants, mais quand Avril est née, beaucoup de choses ont changé, à commencer par le cododo, qui est quelques chose que ne n’envisageais pas et que je trouvais même fou ! 

J’ai appris en « grandissant maman », qu’un bébé est une petite personne qui a des besoins qu’il faut essayer de satisfaire de son mieux, qu’un enfant a des rythmes, a des émotions. Ce sont des choses que je ne savais pas avant d’être parent, j’ai appris de mes propres observations et expériences, mais aussi beaucoup grâce aux échanges que j’ai pu avoir avec d’autres parents.

Pour moi les échanges et le soutien entre parents est très important, c’est pourquoi j’ai eu envie de me lancer avec Lise et Marie dans l’aventure Grandissons.

Je m’appelle Marie et suis l’heureuse maman de Mathilde. La naissance de ma fille a tout à fait révolutionné mon existence ! Dans une vie précédente, je pensais qu’il était simple de faire garder son enfant pendant qu’on reprenait rapidement le travail, qu’il nous faudrait absolument une chambre spécialement pour elle et mille choses de puériculture. Bon, bien évidemment, c’était de drôles d’idées ! Je sais aujourd’hui que même en ayant trouvé un mode de garde adéquat pour ma fille, je n’aurais pas pu retravailler tout de suite. Nous étions accrochées et il aurait fallu être très brutal pour nous séparer… J’ai donc appris, avec elle surtout (quel guide !), avec mes livres, avec la LLL et mes amies rencontrées là-bas ce qu’était, en vrai, d’être parent.

Pour moi aujourd’hui, être parent, c’est chercher, tous les jours, la meilleure manière de vivre ensemble, d’accompagner au mieux nos enfants pour qu’ils puissent devenir de beaux humains, autonomes et heureux et de profiter de la merveilleuse énergie de l’enfance pour grandir nous aussi. Notre association est née de cette idée qu’il est hors de question de vivre sans nos enfants (ils doivent être les bienvenus avec nous) et que la vie est bien plus facile lorsque l’on partage (des idées, un thé, du temps) avec d’autres. Alors : cherchons ensemble et grandissons !

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Je suis Kristel, maman d’Émilie, née en septembre 2006 et de Clément, né en août 2013.,J’ai découvert Grandissons et tout ce qui va avec (à commencer par Lise, Fred et Marie) au tout début de l’association, lorsque mon petit deuxième avait quelques mois à peine.

Grâce à toutes les rencontres faites à partir de ce jour de Grande Tétée, j’ai découvert un nouvel univers (le mot n’est pas trop fort) qui m’a permis de profiter pleinement de mon rôle de maman. Jusque là, j’avais trop étouffé mon ressenti, persuadée que les autres, les parents « confirmés », les professionnels de santé, savaient mieux que moi quels étaient les bons choix. Maintenant, je sais qu’il n’y a pas de bons choix, mais qu’il y a mes choix : ceux qui me font écouter les besoins de mes enfants, ceux encouragés par mon intuition.

Clément a plus profité du maternage proximal que sa grande sœur : cododo, portage, langage des signes, DME, allaitement (très) long… Mais elle profite quand même de ces découvertes, ne serait-ce que pour l’exemple, mais surtout parce que je suis plus à l’écoute de ses émotions et de ses sentiments, que j’accueille avec bienveillance et que je respecte.

Alors, vive le partage, les échanges et les découvertes ! Et vive les enfants ! On a tellement à apprendre d’eux…

Je suis Alexandra, d’origine roumaine et maman heureuse d’un petit garçon qui s’appelle Edouard. Passionnée par le monde de la petite enfance, même avant d’être maman, je me suis diplômée en tant qu’auxiliaire de puériculture. Comme je suis ouverte d’esprit et adore papoter, Grandissons m’a permis de rencontrer des parents avec qui j’ai pu échanger sur la parentalité bienveillante, l’allaitement, le portage physiologique et le bilinguisme.

NB : Avertissement au lecteur : Idées allumées pour parents curieux (par Lise)

Tous les articles présents dans ce blog, et certains thèmes proposés eux-mêmes pourront surprendre, interpeller, agacer, choquer, horrifier certains lecteurs. Non seulement certaines idées que nous présentons sortent des sentiers battus, mais en plus, il nous arrive (oh ! bien malgré nous !) de tirer vers l’ironie, la critique, voire la provocation ! Il y a là de quoi rebuter certains, nous l’admettons tout en le regrettant d’ores et déjà.

Ô, lecteur dont les sourcils se lèvent jusqu’à la racine des cheveux en lisant certaines de nos phrases, ne passe pas ton chemin, je te prie. Entends que le but premier de notre association est d’informer sur les alternatives possibles à « ce que l’on voit partout et que l’on a toujours connu ». Forcément, cela bouscule un peu. Nous le savons très bien, puisque nous aussi, en ayant vent pour les premières fois de certaines de ces idées (« allaiter après six mois ? Porter après qu’il marche ? Donner des morceaux à manger à un tout petit ?! Mais voilà bien des idées d’allumés un peu extrémistes qui veulent se démarquer à tout prix ! »), avouons-le, nous avons quelquefois tressailli.

Notre but, d’ailleurs, n’est en aucun cas d’asséner une vérité absolue (« nous avons raison, point-barre»), mais de faire connaître ces alternatives qui, une fois observées plusieurs fois chez d’autres puis testées avec succès et plaisir chez nous,  ont fini par nous séduire. Maintenant que vous en savez un peu plus sur le sujet, libre à vous de vous renseigner davantage, et même de chercher des contre-arguments à ce que nous avançons. Ce sera même parfait. Car ce que nous souhaitons avant tout, c’est que tous les parents soient suffisamment informés pour agir avec leurs enfants en connaissance de cause, parce que c’est leur choix, parce que véritablement ils pensent que c’est ce qu’il y a de mieux, et parce qu’ils savent comment le faire, et non parce qu’ils ne connaissent pas d’autre option même si ça marche mal. En effet, si un homme averti en vaut deux, alors deux parents avertis… en valent… bref, faites le calcul !

Une fois, donc, que, fort de vos recherches, vous êtes prêt à argumenter vos décisions, prises parce qu’elles vous convainquent et que vous les pensez bonnes pour votre enfant, sentez-vous libre de venir réagir en nous faisant profiter de vos commentaires… l’humour restant de mise même dans les conclusions les plus contradictoire !

En vous souhaitant une bonne lecture, de belles découvertes, et de nouveaux éclairages !

La fessée : un étrange débat

(par Lise)

En ce 22 décembre 2016, la loi interdisant « tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles » était votée (avant d’être, malheureusement, annulée). Aussitôt, les réactions fusaient. Et à chaque fois qu’il en est à nouveau question, cela recommence.

En cette fin d’année, j’ai eu la mauvaise idée de dépenser mon temps sur des forums évoquant cette loi. Beaucoup des réactions s’opposent à celle-ci et s’en indignent. Les mêmes arguments reviennent sans cesse, ceux qui tentent de donner un autre point de vue se fatiguent et se font rares. Ne pas répondre, me dis-je, c’est laisser penser qu’on donne raison à ceux qui s’élèvent contre l’interdiction des châtiments. Répondre, c’est s’exposer à s’épuiser à tourner autour des mêmes arguments fallacieux et catégoriques. J’ai envie de m’exprimer ici une fois pour toutes sur ceux qui reviennent le plus souvent.

Et cela d’autant plus que je n’arrive que très exceptionnellement, sur les forums, à obtenir de réponse, l’expression de mon opinion se heurtant immédiatement à une insulte, une menace, ou, au mieux un « je fais ce que je veux avec mes enfants. »

C’est bien beau, d’interdire la fessée, mais ce n’est pas ce qu’il y a de pire, une petite fessée, c’est pas si grave par rapport au reste…

(ou : « Donner une fessée, c’est pas taper, faut pas exagérer non plus ! »)

Elle est stupéfiante, cette levée de bouclier contre l’interdiction de « la Fessée », oui, avec la majuscule ! La sacro-sainte « Fessée-que-nous-avons-tous-reçue-étant-enfant-et-on-remercie-nos-parents-parce-que-sinon-on-ne-serait-pas-ce-qu’on-est-devenus-et-ça-fait-pas-de-mal-une-bonne-fessée-quand-c’est-mérité-et-d’ailleurs-on-n’en-est-pas-mort-et-on-en-donnera-aussi-à-nos-enfants-quand-ils-la-mériteront-pour-ne-pas-qu’ils-deviennent-des-enfants-rois-ou-des-délinquants ». Sur les arguments un à un, je reviendrai plus tard.

Mais sur le terme « fessée », j’interviens d’entrée. Est-ce un hasard si la plupart des médias la mentionnent en titre (mis à part le Monde et l’OVEO), évoquant seulement une « interdiction de la fessée ? » Je me surprends pourtant à croire (à rêver), que s’il avait été davantage fait mention de « violences corporelles », voire de « violence éducative ordinaire », les réactions auraient été moins vives… Alors que cette fessée est si simple, si classique, si habituelle, si connue, qu’elle s’élève comme le symbole du geste que tout adulte a reçu dans son enfance et peut (doit) destiner à tout enfant qu’il souhaite éduquer. La fessée comme allégorie de l’autorité. Ainsi, elle est si ancrée dans le vocabulaire et dans les actes qu’il semble essentiel de la défendre. Il faut fesser les enfants pour les éduquer comme il faut manger pour grandir. La certitude est si grande que la remise en question est à la frontière de l’impossible.

Quoi qu’il en soit, pour rétablir les faits, la fessée n’est en effet qu’un détail parmi d’autres, et la loi fait état de «  tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles », cela incluant par exemple les violences verbales et psychologiques (crier, injurier, se moquer, humilier, mentir, menacer, culpabiliser, rejeter, chantage affectif…), les violences physiques (gifler, fesser, pincer, tirer les oreilles ou les cheveux, donner des coups de pied, secouer, saisir brutalement, bousculer, pousser, contraindre l’enfant dans une position inconfortable, le priver de nourriture…) (1)

En attendant, bien peu débattent sur les autres formes de violences mentionnées ci-dessus, et on évoque encore moins leurs alternatives

 

Loi ou pas loi si mes enfants méritent une fessée ils en auront une ! C’est de l’éducation ! Et si le gouvernement n’est pas content, il n’aura qu’à prendre mes enfants lui-même pour voir s’il fait mieux, et me mettre en prison, tiens !

(ou « Qu’ils aillent se faire voir ailleurs ou se faire foutre chez les Talibans…toutes ces lois stupides et ineptes qui sont votées par des incapables se gavant à volonté sur notre dos tout au long de l’année…c’est à eux qu’on devrait leur botter les fesses!!! »)

Non, cette loi n’est pas assortie de sanction (elle appartient au droit civil), et personne ne vous enlèvera votre enfant si vous lui donnez une fessée. Je pense que tout son intérêt est d’inciter à la réflexion et de faire peu à peu changer la norme et la pensée ancrée et irréfléchie qui consiste en l’argument « j’en ai reçu et ça ne m’a pas tué »…

Punir pour montrer qu’il ne faut pas punir aurait là aussi quelque chose d’illogique (j’allais écrire et d’infantilisant, mais… j’ai un souci, parce ce terme a un sens bien négatif qui ne devrait pas non plus concerner les enfants).

Cependant, il peut être intéressant d’observer combien les adultes affirmant avoir grandi parmi les punitions et autres châtiments s’intéressent aux conséquences que pourrait avoir une désobéissance, plutôt qu’à l’intérêt intrinsèque de la règle. Voilà donc ces mêmes adultes qui souhaitent inculquer des règles à des enfants qui se devront de leur obéir à tout prix, et qui, lorsqu’il s’agit d’eux-mêmes n’hésitent pas à écrire en public qu’ils « emmerdent la loi » et ne la respecteront pas, puisque de toute façon, personne ne viendra vérifier chez eux. L’exemple parle de lui-même : en faisant obéir par la crainte, on enseigne à éviter l’objet de la crainte. Respectez-vous les limites de vitesse par peur des radars, ou parce qu’il vous semble essentiel de ne pas mettre en danger la vie d’autrui par une conduite qui peut être dangereuse ? Souhaitez-vous que votre enfant ne vous tape pas parce qu’il a peur que vous ne le retapiez plus fort, ou parce qu’il a compris qu’il peut vous faire mal et souhaite l’éviter ?…

Pour moi, cette loi a surtout pour rôle d’encourager à s’informer sur les autres méthodes éducatives qui existent… Pas de châtiment ne signifie pas absence de cadre éducatif. Pourquoi opposer autoritarisme et laxisme comme si aucune voie n’existait au milieu ? (2) et (3)

 

Hors de question que je laisse mon enfant faire tout ce qu’il veut, genre taper des crises en public, ou lever la main sur moi.

(ou « Fessé et rien a foute qu’on me juge quand je sort j’ai juste a leur dire si ils font un caprice on rentre fessé et au lit ou juste mon regard ils sont compris ces quand même plus agréable de sortir en ville faire ses course av des enfants calme quand j’en vois dans les magasins qui se roule au sol et le parents dit rien ben la zute!!!!! »)

Ah, le spectre de l’enfant tout puissant et malfaisant ! Voilà un leitmotiv qui montre une véritable angoisse des parents envers leurs enfants. Ils veulent s’en faire craindre pour cesser de les craindre, pour ne pas « risquer un jour » que ces petits êtres prennent le pouvoir, et aussi pour ne surtout pas risquer que quiconque pense que leurs enfants sont « mal élevés »…

Il est primordial de s’informer sur le développement et le fonctionnement du cerveau de l’enfant. Ainsi, un enfant qui fait une crise dans un magasin le fait par incapacité à maîtriser ses émotions et la frustration, de par l’immaturité de son cerveau. Cela peut arriver à tout jeune enfant fatigué, quand le parent, adulte censé être mature, n’a pas bien géré l’horaire ni la façon de l’accompagner (ce qui arrive à tout parent). Pas parce que l’enfant cherche délibérément à embêter. On peut chercher des idées pour contourner cela, comme lui confier des tâches pour aider aux courses, et si l’enfant a très envie d’un objet, on le prend en photo pour s’en rappeler, et s’il y a litige, on discute, et ainsi de suite, jusqu’au non ferme, qui peut aussi être un moyen de survivre aux courses, et d’en reparler plus tard. (4) (5) (6)
Et, parmi les enfants et moins jeunes que je côtoie, je ne crois pas en connaître parmi ceux qui ont été élevés dans le dialogue, le respect et l’exemple, qui aient tendance à lever la main ou insulter quelqu’un (y compris leurs propres enfants). Je ne réussis donc pas à comprendre ce qui fait craindre (mis à part, peut-être, ce fameux amalgame non-violence/laxisme) qu’un enfant qui ne recevrait pas de châtiments devienne violent.

 

On se prépare une génération de délinquants. Il n’y a qu’à voir, déjà, tous ces jeunes d’aujourd’hui chez qui des claques se perdent.

(ou « Y en a quelques un que j’aurais puni en leur flanquant une bonne fessée pour leur aprendre a se taire devant un adulte et le respecter mais d’une c’est interdit et de deux y a des meres un peu bebete qui soutiennent leurs enfants indisciplinés faudras pas qu’elles s’etonnent si a 13 ou14 ans elles se prennent des baignes par leur ados car ce sera de leur faute je trouve que c’est inquiétant la génération qui arrive. »)

C’est à mon sens un raccourci rapide que de dire que les jeunes difficiles le font parce qu’ils ont manqué de punitions et fessées, plutôt que de vérifier s’ils ont bénéficié d’encadrement, de respect, de soutien, de dialogue… Le laxisme m’apparaît en effet comme une autre forme de maltraitance, mais n’est pas la seule alternative à l’autoritarisme…

Cela revient à dire : « regardez ce cerisier, il est planté dans du sable, n’a jamais été arrosé, n’a pas été greffé. Et il ne donne pas de cerises parce qu’on ne lui a pas mis d’insecticide ! »

Je crois en effet volontiers que certains enfants ayant reçu fessées et punitions grandissent d’une manière épanouie et équilibrée MALGRE ces dernières, et grâce à un cadre éducatif soutenant, enrichissant et structurant. De même que, parmi les jeunes qui se sont tournés vers la délinquances nombreux sont ceux qui l’ont fait MALGRE nombre de fessées, punitions, avilissements et autres coups. Bref, par quel raccourci de pensée peut-on lier ainsi facilement délinquance et absence de châtiment corporel ? Oh, je le comprends bien : parce qu’à celui qui nous insulte, menace, méprise, on a envie de donner un coup… mais enfin, réfléchissons en toute bonne foi ; il s’agit là d’un mouvement impulsif de notre part, et pas réellement de ce dont l’autre a « besoin » pour changer son comportement !
L’enfant n’est pas roi, et, si on prend le temps d’observer la journée d’un petit d’un autre regard, il est soumis sans cesse à des contraintes (on sort, on rentre maintenant, habille-toi comme ça, mange cela…) pour très peu de liberté et de choix. Lorsqu’il manifeste son désaccord, on peut estimer la manière dont il le fait inadaptée et l’aider à en trouver une meilleure, sans y chercher de méchanceté de sa part.
C’est à nous, adultes matures qui décidons de tout et dirigeons tout, de donner à l’enfant les clés et l’exemple pour devenir respectueux à son tour. On ne se considère pas comme son égal dans les droits, on ne peut lui demander, alors qu’il est en pleine construction, d’être notre égal immédiatement dans sa compétence à gérer ses devoirs…

 

Si on ne peut même plus leur donner une fessée, et carrément pas les punir ou même utiliser le chantage, les enfants vont se croire tout permis, faut quand même qu’ils sachent qui est-ce qui commande !

Il semble que nombreux soient les parents qui croient qu’il n’existe que deux formes d’éducation : autoritaire (accompagné, donc de toutes les sanctions jugées nécessaires) et laxiste (qui consisterait, selon certains, à se contenter de ne pas utiliser ces sanctions). Au milieu, pourtant, une large bande est à explorer.

Mais si l’on définit comme « roi » celui qui estime que ses désirs doivent passer avant ceux d’autrui, que son entourage devrait être adapté à ses souhaits et ne pas le déranger, et qu’il faut lui obéir sans argumenter, mais juste parce que « c’est comme ça et ce n’est pas autrement »… n’apparaît-il pas un grand nombre d’adultes-rois, qui souhaitent garder ce pouvoir et cette possibilité d’être le principal acteur de toute situation qui, peut-être leur avait fait défaut quand ils étaient enfants ?

C’est encore une fois par l’exemple qu’ainsi, ils montrent à leur tour que les rapports de force sont essentiels dans la relation, qu’il faut un chef et que celui qui ne l’est pas doit se montrer soumis. C’est pourquoi ces adultes qui pensent que l’on est soit celui qui soumet soit celui qui est soumis ont peur de se retrouver dans la deuxième position, n’imaginant pas la solution gagnant-gagnant, où chacun se sent écouté, où le dialogue a toujours sa place, où chacun s’offre la possibilité de se remettre en question, et où il n’y a pas combat mais discussion.

 

Quand elle est méritée, une bonne fessée ne fait pas de mal, ça remet les idées en place.

Que veut dire mérité, qui juge du moment où c’est « mérité », de la force à laquelle on peut taper, du moment où c’est « trop violent » pour celui qui la reçoit ? Et qui décide de quand ça fait mal/du mal ?
Personnellement, il m’arrive d’être exécrable, levée du pied gauche, sans patience, susceptible, un peu acerbe dans mes propos envers mon entourage… Pas vous ? Vous croyez que, dans ce cas, une claque me remettrait les idées en place ? Ou à vous, ou à votre conjoint ? Jusqu’à quel âge cela fonctionne-t-il ?

Et puis, surtout, les études réalisées ces dernières années par des neuroscientifiques, sociologues et autres médecins montrent que SI, une fessée peut faire du mal. Ainsi, elle freine le bon développement de l’enfant, et, plus l’enfant en reçoit tôt, plus il est susceptible d’être agressif, déprimé ou anxieux par la suite, elle a des répercussions à l’âge adulte concernant le risque de suicide, de maladies graves, de violence… Tous les détails de ces études sont ici. (7)

A ceux qui répondront « j’en ai pourtant reçu et je vais très bien », au-delà de les inviter à se pencher sur chacune des causes de leurs difficultés éventuelles et à vérifier si véritablement rien de cela ne les a touchés, je demanderai s’ils sont prêts à courir le risque avec leur enfant, même s’ils estiment qu’il y a une chance pour que ceux-ci ne souffrent d’aucune de ces conséquences. Mais surtout, je ne pourrai pas m’empêcher de manifester ma surprise : comment peut-on affirmer que recevoir des châtiments ne cause en aucun cas de la violence, quand on est soi-même en train de défendre corps et âme son droit à châtier, à taper, à punir, son enfant plutôt que de chercher d’autres solutions ? Si elle ne devait causer qu’un seul tort, la fessée aurait celui d’être extrêmement reproductible en toute bonne conscience par la génération suivante…

 

Chacun fait ce qu’il veut chez lui ! Et j’élève mes enfants comme je veux !  

(ou « Ils peuvent avoir voter cette loi…. j m’en tape royal !!! Si mes enfants en méritent 1 ils l’auront !! Et celui qui n’est pas content j l’emm….. »)

Une des raisons qui me convainc que l’on doit s’interdire toute tape est ma propre expérience : je tends à être non violente, mais quand ma fille a montré une période pénible d’opposition vers 2-3 ans, je l’ai tapée sur la cuisse. Et elle s’est calmée, ça a marché (tout en me lançant un regard glaçant) S’en sont suivis quelques jours où, malgré mon aversion théorique pour tout châtiment corporel, cela s’est reproduit : cela avait tendance à partir de plus en plus tout seul. Ça fonctionnait (enfin, sur le moment, mais pas pour de bon, sinon jamais il n’y aurait eu besoin de recommencer), ça me défoulait (enfin, jusqu’à ce que je culpabilise), et ça me libérait de mon impulsion ! Sauf que… Ma fille était de plus en plus rebelle, me lançait ses regards froids, et je ne me maîtrisais pas, alors que c’était ce que j’exigeais qu’elle fasse. Et je me suis dit stop. Se dire qu’on peut donner une fessée de temps en temps est une porte trop dangereuse et trop grande ouverte (et facile, mais inutile) Dire qu’une fessée peut échapper lorsqu’on a eu très peur par exemple, c’est ouvrir une fenêtre. Alors a posteriori, certes, cela arrive et on doit pouvoir se le pardonner, mais a priori, NON, toute forme de violence envers tous doit être proscrite, quoi qu’il arrive… Et quoi que plus fatigants peut-être, tous les moyens qui ne sont pas punition et fessée sont plus valorisants, plus efficaces à long terme et plus logiques en fait qu’une fessée…

Nos enfants sont des personnes tout entières. On fait ce qu’on veut chez soi avec ses casseroles et la couleur de son papier peint, mais pas avec les autres humains de la maison. Essayons donc de nous souvenir de notre propre enfance, essayons de nous mettre à la place de notre enfant. Informons-nous et profitons de toutes les sources et études qui peuvent nous soutenir. Lisons, par exemple Maurel (a), Filliozat (b), Faber et Mazlich (c), Gueguen (d), suivons des cours de parentalité… Car même en admettant que « l’on fasse ce que l’on veut avec ses enfants », encore fait-il savoir ce que l’on veut et pourquoi on le veut. Pour pouvoir affirmer que l’on fait un CHOIX, il faut s’être donné les moyens de réaliser ce choix en connaissance de cause, des alternatives et des conséquences.

Enfin, cette manière d’affirmer sa volonté de « faire ce que l’on veut » de manière péremptoire et impérieuse a un côté… qui ne peut que m’évoquer la royauté dont les enfants sont accusés de vouloir se saisir. Or, ici, celui qui veut faire tout ce qu’il veut comme il veut, y compris au détriment d’autrui, celui qui veut prendre et garder le pouvoir, qui souhaite à tout prix être obéi et se refuse à être dérangé par quiconque sous peine de lui en faire subir les conséquences, n’est-ce pas, une nouvelle fois, le parent-roi ?…

 

J’ai reçu des fessées quand j’étais petit, et je n’en suis pas mort, faut arrêter avec ces conneries !

J’ai du mal à concéder un sens à cette phrase, qui revient comme une litanie au fil des commentaires comme principal argument. Comme si ne pas mourir et ne pas tuer ses enfants était une aspiration et une fin en soi, qui suffise à tout justifier.

Je lis : j’ai reçu une fessée et je n’en suis pas mort, donc j’en donne parce que c’est nécessaire. Je constate : la fessée ne tue pas, mais le fait d’en avoir reçu offre aux adultes une légitimation à défendre publiquement un « droit » à lever la main sur leur enfant. Je déduis : le fait d’avoir reçu des tapes étant enfant laisse penser qu’il est logique de lever la main sur plus faible que soi tant qu’on estime avoir raison. Je conclus : c’est ce que celui qui en a reçu estime juste d’enseigner à son tour à ses enfants…

Car la génération respectueuse et non-violente n’a pas encore vu le jour, ni parmi nos ancêtres ni parmi nous… Ne serait-il pas tant d’essayer autre chose, au contraire ?

On ne meurt pas non plus de grandir dans le respect et la bienveillance.


Le gouvernement français fait n’importe quoi, ils verront ce que ça donnera quand ils auront créé une génération de délinquants.

… et dire qu’en Suède, ça fait 29 ans que cette loi existe, qu’elle a été votée déjà dans 51 pays du monde, que cela va faire 7 ans que cela figure dans les recommandations du Conseil de l’Europe… Les frontières de la France renferment-elles des personnes si différentes du reste du monde, ou font-elles office d’œillères ?
Oui, l’éducation autoritaire peut fonctionner. Mais pour autant, ce n’est pas la seule ni, de loin, la plus respectueuse.

 

Ca fait des générations que l’on éduque les enfants comme ça, et tout va bien !

(ou : « Je considère que s’il faut on est en droit de réprimander son enfant et la fessé est la plus vieille des punitions et non la plus douloureuse il faut arrêter de dire que ca humilie l’enfant sous prétexte que le pauvre chéri prend une punition. »)

Notre société est en souffrance, il y a des guerres un peu partout dans le monde. Cette loi n’a pas pour vocation d’être punitive pour quiconque. Juste d’alerter sur ces rapports humiliants, dévalorisants, qui n’équipent pas nos générations futures, mais leur transmettent notre impuissance à créer d’autres façons de faire plus dignes. C’est un chemin, pas une règle ou une panacée.

 

Éduquer et légiférer ne s’accordent pas à merveille : information et éducation des parents seraient le pivot essentiel : je suis POUR l’éducation à la bienveillance.

 

Nb : les commentaires en italique sont copiés-collés de commentaires Facebook et sous les articles traitant de la question.

 

Le jour où j’ai eu envie de parler de mon regard positif sur la parentalité du même nom

par Lise

(Il m’a été donné plusieurs fois de tomber sur des articles critiquant « l’éducation positive » tout en la définissant partie ou totalité pour ce qu’elle n’est pas. Récemment, un article en particulier circule beaucoup (1), et les très nombreux commentaires qu’il suscite me font éprouver la même chose que quand mon fils écrase méticuleusement ses framboises sur le canapé… Leur accumulation, cette invective de « mère parfaite » qui devient une expression courante à laquelle je ne réussis pas à donner de sens, et qui est toujours destinée négativement à… (à qui exactement ?), par ceux que l’on a fait culpabiliser, alors que personne ne cherche jamais à se l’appliquer à soi-même (et pour cause !). Bref, du haut de toutes mes imperfections et difficultés du quotidien, j’ai plutôt l’impression que la parentalité bienveillante est encore une lointaine ébauche très peu répandue, et imparfaitement connue, et que la mettre sur le bûcher équivaut à ordonner l’autodafé du premier mot du premier roman… Du coup, aujourd’hui, je ne résiste pas à écrire… ce qui me gonfle.)

 

L’article m’a à moitié agacée. A moitié, car il contient deux éléments : l’un décrivant avec un humour acéré le quotidien difficile dans lequel, comme la plupart des personnes ayant commenté, je me reconnais avec le plaisir que l’on rencontre toujours quand quelqu’un parvient à écrire ce que l’on éprouve. L’autre critiquant en bloc la parentalité positive et la manière dont celle-ci ferait culpabiliser les parents normaux, déclenchant quantité de commentaires criant haro sur la bienveillance à grands coups de définitions inexactes et de critiques étranges sur celles et ceux qui tentent de la pratiquer, et seraient automatiquement jugeants et hypocrites…

Avant tout, cela me donne envie de redéfinir ce que cherche à contenir la parentalité positive, ou éducation bienveillante, ou non-violence éducative (nb. Bienveillance = ”volonté qui vise le bien et le bonheur d’autrui” (cela ne suppose donc pas de traiter de bouffonne ou de merde quiconque, ni de devenir soi-même parfait ou capable de garder son calme, et, bizarrement, même pas de pouvoir voler avec un parapluie…)

Plus qu’une méthode, c’est une conviction, une ligne de conduite, une valeur. L’idée est d’accepter les émotions et les besoins de l’enfant autant que les siens. Avoir pour objectif de ne pas humilier ou rabaisser son enfant, de vivre en bonne entente autant que possible, de ne blesser personne… Cela ne veut pas dire qu’on n’a pas le droit de craquer, de se fâcher, seulement que l’on peut en reparler et s’excuser après si c’est nécessaire. Nan, mais sérieusement, remplacez le mot « enfant » par « conjoint », ou même « belle-mère », ça devient vite marrant (et logique) ! « Ne pas humilier ou rabaisser sa belle-mère, éviter de lui donner des fessées quand on est en désaccord ou qu’elle nous pousse à bout… » bref, je vous laisse continuer (et aussi vous rappeler comment vous raisonniez lorsque vous étiez enfant et vous considériez déjà comme une personne à part entière…)

Ah oui, et aussi, la bienveillance commence par soi-même. C’est précisé dans tous les livres sur le sujet qui se respectent. Donc oui, on se pardonne à soi-même quand on pète un câble (ou tout autre chose nauséabonde qui ne soit pas des paillettes), oui, on pense à se ressourcer dès que possible, et non, c’est aller à l’encontre de l’idée de base que de dire que quelqu’un est une « merde » parce qu’il agit de la seule manière possible que lui permet son humeur de dogue épuisé et suant du moment.

Je remarque que plusieurs commentaires apparentent la parentalité positive (comme c’est tout à fait fréquent) à du laxisme, à une absence totale de limite. Dire à son enfant « je ne supporte plus la manière dont tu me parles » plutôt que « tu es trop chiant, ferme ta gueule », lui dire « j’ai besoin que tu m’aides car je suis épuisée » plutôt que « si tu ne m’aides pas, tu seras puni de trucquetuaimeslepluspourquetutesentesaussimalquemoi », lui asséner un « stop, c’est dangereux » plutôt que « tu vas tomber », cela ne change strictement rien aux limites. Alors, oui, il y a un moment où on va parler de lâcher-prise et de renoncer aux contraintes inutiles, mais cela a surtout pour conséquence de renforcer le bien-fondé et l’importance de se conformer aux règles vraiment importantes qui perdurent.

Quant à ceux qui craignent que les enfants élevés ainsi ne s’habituent pas à la vie pleine de contraintes qui les attend à l’âge adulte, je leur répondrais que oui, quelle que soit la dose de bienveillance dont les parents essayent de faire preuve, aucun n’est infaillible, les cris et contraintes existent donc bel et bien. Sans parler de toutes les contraintes physiques (on ne peut pas passer à travers un mur, fût-il enduit de paillettes (sic ! C’est le fil rouge), réalistes (on ne peut pas adopter de Bisounours, puisqu’il paraît que ça n’existe pas), temporelles (on ne peut pas rester debout toute la nuit… en tout cas pas moi), etc. Et pour les autres… eh bien, ils s’habitueront au fur et à mesure, comme nous devrons, dans maxi quatre décennies, nous habituer à avoir mal aux genoux quand on voudra se pencher, ne plus être entouré d’enfants chamailleurs mais de la plus profonde et silencieuse solitude, voire à devoir utiliser un déambulateur… mais on ne va quand même pas commencer à s’entraîner à cela maintenant !

Ensuite, je souhaite citer quelques sources, car, au final, il me semble que ce que critique l’auteur dépend avant tout des lectures auxquelles on se réfère (je n’ai personnellement pas de compte instagram, ne vais pas sur Youtube, et ne suis que dans un seul groupe Facebook, dans lequel la plupart des messages commencent par « cela a l’air difficile pour toi, tu as tout mon soutien… ») Je les mets en bas d’article, tiens !

J’aimerais aussi revenir sur ce concept de « nous faire culpabiliser », qui apparaît dans de nombreux commentaires. Tout d’abord, la formule elle-même a quelque chose de surprenant, rendant passif celui qui se plaint d’« être culpabilisé ». On culpabilise, voire on se culpabilise. Mais l’agent extérieur est-il si directement celui qui créé ce sentiment ? On culpabilise de ce qui nous gêne soi-même, de ce que l’on n’assume pas. Alors, oui, tous autant que nous sommes, nous culpabilisons 1000 fois par jour parce que c’est vraiment trop impossible de réussir à être celle que l’on aimerait quand mademoiselle 4 ans vous poursuit en « mamamamaman… » pendant que monsieur 18 mois grimpe sur la table et criant suraigu, se fait une bosse, «… eh ben eh ben moi tu sais, j’aime pas les courgettes parce que tu sais, Laurie elle a dit que… » et vous « sileeeeeeence, j’en ai trop maaaarre ! »… Mais oui, on culpabilise soi-même parce qu’on n’agit pas selon ses propres valeurs. Autrement dit, dans ce cas-là, quoi que je lise, je pourrais culpabiliser si je donnais une fessée, mais on ne pourrait pas me faire culpabiliser de ne pas l’avoir donnée. Parce que ce ne sont pas mes lectures, mais mes convictions profondes qui conditionnent ma culpabilité, dont j’assume la responsabilité. Mais surtout et avant tout, la parentalité positive n’encourage pas à se culpabiliser, mais à se pardonner !

Et puis… ça ne marche pas. Par rapport à quoi ? Et que veut dire « marcher » ? Non, l’éducation positive, en effet, ne fait pas s’endormir les enfants plus tôt le soir, ne les empêche pas de hurler en se roulant par terre, ne les rend pas propres et luisants, ni silencieux, ne leur rend pas la voix grave, ne leur apprend pas à résoudre des équations à 4 inconnues et pas même à dire « bonjour » au voisin ! Et non seulement elle n’a jamais prétendu le faire, mais en plus ce n’est pas l’objectif, et même surtout pas. Ceux qui attendent « efficacité et résultat » seront forcément déçus. Que ce soit avec leur enfant ou leur belle-mère. Car que les choses soient claires, dans les deux cas, RIEN ne « marche » (et pas non plus fesser sa belle-mère, ou enfermer son enfant dans la cuisine…) Le seul résultat que l’on puisse souhaiter (et souhaiter ne veut pas dire attendre !), c’est complicité et compréhension (entre les disputes et les crises), confiance mutuelle, capacité de communication, et surtout essai de se blesser le moins possible les uns les autres. Et cela même pas vraiment au quotidien, mais peut-être plutôt à long terme…

Bref… Pour moi, tout cela, c’est comme si je disais de quelqu’un qui fait le ménage chez lui, en l’entendant dire « je vais passer un coup de balai » qu’il me « fait culpabiliser ». Ben oui, parce que chez moi, le balai, il sert plus souvent à jouer à la sorcière à califourchon qu’à autre chose, et je n’ai même pas de fer à repasser. Donc quoi ? Tous ceux qui sont moins bordéliques et plus propres que moi sont des menteurs qui ne montrent pas la difficulté de leur quotidien (ben oui, ils montrent leur bel intérieur propre, je ne les vois jamais plein de sueur en train de se battre avec les moutons !), me font culpabiliser parce que je fais moins bien et essayent de me faire passer pour une conne, parce que chez eux, c’est plus propre et que moi je n’en suis pas capable ?…

Ce qui me frappe tout de même, c’est qu’au final, l’auteur conclut par des exemples montrant qu’elle pratique elle-même bel et bien cette fameuse parentalité bienveillante, avec toutes les imperfections dont nous faisons tou.te.s preuve…

Peut-être, enfin, que pour se rappeler de ce qu’est vraiment cette fantasque idée de parentalité bienveillante, il faut se rappeler ce à quoi elle « s’oppose », par exemple en lisant les commentaires des réactions contre le projet de loi interdisant les châtiments corporels (article à venir ici), qui se disent convaincus qu’ « une bonne fessée n’a jamais tué personne » et que si on les « laisse faire, ces petits démons deviendront des enfants rois », ou en lisant d’autres auteurs, comme Aldo Naouri (article à venir aussi) ?… Quelquefois, il est bon de se rappeler d’où on vient avant de critiquer ce qui cherche à le faire changer et qui ne devient extrême que lorsqu’on oublie de prendre le recul auquel il appelle…

 


(1) http://shivamama.fr/le-jour-ou-la-parentalite-positive-ma-gonflee/


Bibiographie (volontairement non exhaustive)

Livres

Dumonteil-Kremer C., Elever son enfant autrement.

Fillozat I., Au Cœur des Emotions de l’Enfant

Faber et Mazlich, Ecouter pour que les Enfants Parlent, Parler pour que les Enfants écoutent

Faber et Mazlich, Frères et Sœurs sans Rivalité

Ginott H., Entre Parents et Enfants

Gonzales C., Serre-moi fort

Korczak J., Comment aimer son Enfant (https://grandissons.org/?p=1540)

Rosenberg M. Les Mots sont des Fenêtres ou bien ils sont des Murs (car la recherche de bienveillance se destine à tous)

 

Magazines :

Peps Magasine (une ressource de bienveillance qui regonfle le moral à bloc tous les trimestres)

Grandir Autrement

 

Sites et blogs :

https://grandissons.org/?p=1979

http://www.perles-pacifiques.fr/2017/04/07/5-regles-pour-ne-pas-imposer-de-regles-aux-enfants/

https://www.oummi-materne.com/quest-ce-que-la-parentalite-positive/

https://parents-naturellement.com/parentalite-positive-definition/ (voir le bas de l’article !)


PS : Bon… pour être tout à fait honnête, en recherchant ces sources, je suis tombée sur quelques articles (commerciaux ?) faisant passer la parentalité positive pour une magie qui rend zen parents et enfants… et m’a permis de comprendre un peu mieux la cause de ce coup de gueule…

Un Thé-multilingue international

Par Lise

Ces rendez-vous ne sont pas très réguliers, et parfois assez espacés… malheureusement, n’est-ce pas, parce qu’on y fait des rencontres décidément intéressantes.

Toutes les familles concernées par la présence de plusieurs langues ou cultures à la maison, et même celles qui ont juste envie de passer un moment international, y sont conviées. Et nous espérons que la diversité ira croissant, car l’Europe était, cette fois encore, largement surreprésentée. J’ai envie de le répéter : bilingue, cela ne signifie pas français/anglais. Cette idée vient si automatiquement à un grand nombre de personnes, que nous avons changé l’intitulé premier de « tHé-bilingue » pour celui de « Thé-multilingue ». Et en effet, en ce 28 novembre 2015, la variété était au rendez-vous parmi les langues et les cultures : bébés et enfants franco-russes, franco-polonais, franco-serbes, italo-franco-roumains, franco-croates, germano-américano-français, franco-anglais, franco-italiens, basco-américains, américano-franco-internationaux… et pardon si j’en omets ou déforme !

Nous avons commencé par un petit tour de table permettant à chacun de présenter son parcours et de proposer témoignages et questions. Comment offrir à son enfant suffisamment d’occasions de fréquenter sa langue minoritaire ? Et quand le deuxième parent ne la parle pas ? Quelle langue choisir lorsqu’il y en a un plus grand nombre au sein du foyer ? Comment faire au quotidien, lorsque l’on doit parler sa langue minoritaire au milieu d’une foule qui ne la comprend pas ? Aucune réponse, bien sûr, n’a permis de solution tranchée, mais les suggestions des uns et les témoignages des autres ont ouvert sur une réflexion riche. En ce qui concerne la dernière question de cette liste, nous avons constaté avec un semi-étonnement que, si elle évoquait une difficulté chez tous, elle était prégnante chez les parents dont la langue n’était pas l’anglais ni l’italien, qui mentionnaient là un réel obstacle.

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Pour finir, nous avons déployé une « fleur des idées ». Pendant que les enfants étaient partis chahuter en fond de salle en un joyeux paquet d’âges et de langues mêlées, chaque participant a été invité à choisir une étiquette portant une proposition, ou à rédiger sa propre idée sur une manière d’entretenir et de rendre ludique le bilinguisme dans son foyer. Quelques idées, dont nous avons discuté un moment, avec les parents d’enfants plus grands ayant déjà testé certaines d’entre elles, et ceux d’enfants plus jeunes à la recherche de pistes : multiplions les locuteurs, lisons, échangeons autour des livres, voyageons dans les pays où sont parlées les langues concernées, mettons-nous à la hauteur de l’enfant pour nous adresser à lui, captons son regard, valorisons aux yeux de l’enfant la langue et le bilinguisme, plaçons l’enfant dans un environnement où la langue parlée aura quelque chose de naturel et où nous nous sentirons bien, décrivons ce que l’on fait, ce que l’on voit dès les premiers jours de l’enfant, aménageons un coin de la maison dédié à la langue et la culture minoritaires… Les maîtres-mots restant bien entendu pour les parents patience et persévérance…

Vivement le prochain rendez-vous !

La pomme rouge

Par Marie

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Un livre pour enfant de… 60 pages ! Est-ce bien raisonnable ? Mais oui !

C’est une histoire toute tendre : une petite fille appelée Natchan voudrait manger la belle pomme rouge qu’elle a apporté en haut de la colline mais… la pomme lui échappe et se met à rouler tout en bas ! Heureusement, elle va être aidée par un lapin, un écureuil et même un ours. Ouf !

L’animation est soignée et très dynamique (voyez par exemple la grenouille qui prend peur et s’enfuie, manquant même de sortir de la page !).

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L’ensemble est en noir et blanc et rouge (la pomme, forcément). Cela m’évoque c’est autre joli livre : Un jour de lessive de Christian Bruel et Anne Bozellec

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Et aussi bien sûr le ballon rouge, le court-métrage d’Albert Lamorisse en 1956 visible ici : https://www.youtube.com/watch?v=NjDc8v3FVXU

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L’auteur, Kazuo Iwamura, est japonais et a également produit une série de plusieurs livres sur la famille souris. Voici une vidéo d’une libraire qui nous parle de cette série :

(Je ne suis cependant pas d’accord avec le texte de la vidéo qui recommande ce livre à partir de 4 ans, on peut commencer à le lire/regarder/commenter bien plus tôt)

Il plaît à tous les enfants à qui j’ai eu l’occasion de le lire (même en lecture de groupe, voir ci-dessous).

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A la journée de l’environnement à Cagnes-sur-Mer, atelier Allaitons-Jouons-Lisons, le 5 juin 2014 

Quant à ma louloute, elle a découvert ce livre à la bibliothèque municipale, comme le dernier que je vous avais présenté (de Kevin Henkes) et là aussi, on l’a acheté pour nous ensuite. Son papa fan de mangas (il regarde régulièrement Naruto) le lui lit en y intégrant des mots en japonais (« Matte ! » pour « attends ! » par exemple).

Et encore une vidéo pour terminer, d’un enfant qui lit (presque tout seul) la pomme rouge :