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Matelas et coques

(Par Floriane R.)

La coque auto est un objet incontournable pour faire voyager bébé en voiture. Il s’agit du moyen le plus sécuritaire de protéger bébé dès la naissance et jusqu’à 18 mois-2 ans selon le poids du bébé (13 kg pour les sièges aux anciennes normes) ou sa taille (selon la nouvelle norme I-size qui entre en vigueur). A noter que, selon cette nouvelle norme, le dos à la route est obligatoire jusqu’à 15 mois. L’association Sécurange, elle, le recommande jusqu’à 2 ans, et l’encourage jusqu’à 4 ans et plus, dans la mesure où le risque de blessure grave est divisé par 5 en cas d’accident.

Choisir une coque sécuritaire, assez vaste pour être utilisée plusieurs mois, composée de matériaux aussi peu nocifs que possibles… peut se révéler une tâche longue, difficile et fastidieuse. Voici les résultats des recherches effectuées par Floriane en ce mois d’avril 2018 (relevons toutefois que  les nouveaux crash-tests de mai 2018 peuvent avoir révélé des modèles qui ne sont pas présentés ici). Pour voir le comparatif, cliquez sur l’onglet « coques » dans le document Excel)

 

Que l’on décide de faire dormir bébé dans un lit à barreaux ou sur un matelas au sol, ou que l’on souhaite l’installer dans son « lit de grand », le choix du matelas a également son importance, en ce qui concerne sa matière, sa densité, les matériaux qui le composent… Pour voir le comparatif de matelas pour bébés et jeunes enfants, cliquez sur l’onglet « matelas » dans le document Excel.

Comparatifs

Ressources : https://www.securange.fr/reglementation-i-size

Le Tableau Blanc de Marine

Par Marine

Aujourd’hui, j’ai décidé de présenter mon tableau blanc qui me sert à m’organiser. En fait, c’est parce que j’en fais déjà une mini présentation quand quelqu’un vient à la maison.

Alors… Je suis maman de trois filles : 4,5 ans, 3 ans et 4,5 mois. Comme elles sont toutes les trois toujours avec moi (je veux dire que les deux « grandes » ne sont pas scolarisées), j’ai besoin de savoir en un coup d’œil ce qu’on a de prévu, ou quels jours sont libres, ainsi que le planning du papa puisqu’il ne se ressemble jamais d’un jour sur l’autre, d’une semaine sur l’autre. Nous sortons beaucoup, des fois c’est surtout moi qui en ai besoin, mais je sais que ça nous fait du bien à toutes, et j’essaie de varier. Mine de rien, ça demande de l’organisation, même si rien n’est jamais fixe et qu’on reporte souvent au lendemain (surtout lorsqu’il est déjà 16h quand on arrive enfin à leur faire mettre les chaussures et à sortir…).Entre les rendez-vous des adultes, ceux des enfants, les sorties, les spectacles, les activités…

Je n’ai pas vraiment réfléchi ce tableau, mais c’est venu au fil du temps. A la base – et ce depuis bien deux ans-, je prenais une feuille volante sur laquelle je faisais le même tracé de deux semaines, et je notais les impératifs, le planning du mari, les trucs à ne pas oublier, les rendez-vous divers et variés et ainsi de suite. Puis j’ai affiché sur le mur des post-it. Alors, quand en août dernier quand j’ai vu des tableaux blancs dans mon magasin préféré, j’y ai envoyé mon mari… qui nous en a ramené deux ! Hé oui, les filles ont elles aussi leur tableau blanc, leurs feutres et des magnets. C’est aussi plutôt utile pour qu’elles ne touchent pas au mien.

Donc, quand j’ai eu mon tableau blanc, il a vite été rempli. Sans vraiment de code couleur. J’avais mes deux semaines. Et des listes. J’aime les listes. Je fais beaucoup de listes. Au fur et à mesure j’ai pu trouver que j’avais, sans y penser, défini un code couleur :

En bleu, je note ce qui est décidé, ce qui est sûr, quelque chose auquel on est inscrit par exemple, plutôt pour les filles.

En vert je note les options, les « peut-être », les trucs à essayer de faire.

En rouge, ce sont les horaires de mon mari (j’essaie tant que possible de l’inclure, d’adapter, sans pour autant tout chambouler).

En noir, les courses à faire ou rendez-vous pour moi, comme chez la sage-femme ou  à la banque… C’est sûrement à peaufiner, mais jusque là je m’y retrouve bien comme ça. Chaque fin de semaine j’efface pour laisser la place à ce que nous ferons dans deux semaines. Ce n’est pas pour faire du copier-coller que je partage parce que personne ne fera exactement comme moi. Ce n’est pas le but. Mais juste pour présenter ma manière de faire. C’est pratique, c’est sous la main, c’est au milieu du salon. Ça ne se perd pas (important !). J’ai aussi bien sur un petit agenda que j’ai presque toujours sur moi.

Sous le planning, j’ai la liste des choses importantes à faire ces temps-ci. Heureusement, je viens à effacer quelques trucs, semaines après semaines… Et évidemment d’autres viennent s’ajouter.

J’y ai mis depuis quelques jours les mots « fb/messenger/recherches/autre/appeler/message » afin que quand une idée me traverse l’esprit à la maison, je note sur le tableau et dégaine le smartphone plus tard. Parce que je suis vite piégée. Téléphone à la main le temps s’échappe. Ça me permet de me cadrer. Et d’errer sur fb et compagnie plus tard.

Ensuite, pour les jours d’imprévu, de plan B, de manque d’inspiration… Tout en bas à gauche j’ai fait des listes. Une liste de sorties découpées en deux colonnes Parc et Autre. Il s’agit plutôt des sorties en extérieur et des sorties en intérieur (parfois obligées s’il y a trop de soleil ou s’il pleut par exemple). Dans ces listes, la moitié du haut, en vert, c’est les sorties gratuites (tant pour celles en intérieur que celles en extérieur) et en bas les payantes. A côté de ça j’ai fait une petite listes d’activités à faire à la maison type : pâte à sel, sablés, peinture, pâte a modeler, jeu de société… Pareil, c’est pas forcément copiable, mais facilement adaptable selon où on habite, l’âge des enfants… Le reste, ça change souvent. Je note des idées, des listes.

 

En ce moment, j’ai la liste de mots que je connais en langue des signes bébé pour penser à le faire. J’ai aussi la liste des sorties récurrentes comme les rencontres portage, allaitement, rencontres IEF, les ateliers ECHO,… Et bien sûr une petite liste de porte-bébés que je n’ai pas encore.

Je pense que j’ai tout dit. Dites nous si vous avez des questions ou des idées !

Protégeons nos enfants en voiture

Par Barbara D.

Avec l’arrivée d’un enfant, les nouveaux parents apprennent un nouveau vocabulaire et doivent prendre des décisions qui paraissent faciles au départ mais quand on s’y intéresse de plus près, on se rend vite compte que cela n’est pas chose aisée. C’est le cas par exemple lorsqu’il s’agit de choisir un siège auto.

Entre la famille qui donne son opinion, les amis ayant déjà des enfants qui souhaitent partager leur expérience, les sites, les blogs, les forums, sans oublier les magazines qui comparent les sièges autos, et les professionnels dans la vente de sièges auto, les choix sont nombreux et les opinions encore plus divergentes.

Alors comment faire le bon choix ? Comment acheter SON siège auto ? Comment protéger au mieux son enfant ?

A mon humble niveau de maman et spécialiste dans le domaine du siège auto, je me permets de vous donner quelques pistes afin de faire le meilleur choix et d’adopter les bons réflexes qui peuvent parfois sauver des vies.

D’abord le prix. Attention, il ne faut pas forcément se dire que le plus cher est le meilleur et les prix « abordables » sont de mauvais choix. Il est donc intéressant de se pencher sur les crash-tests réalisés (voir liens en bas de l’article (1) «et (2)) avant de se décider pour l’achat d’un siège.

Ce qu’il faut se poser comme questions c’est : «Quel siège auto sera adapté à mon style de vie, à mon modèle de voiture, à mon enfant ? » Et ensuite, «  Comment sécuriser mon enfant lorsque je l’attache dans le siège auto ? »

En effet, l’idéal avant d’acheter un siège auto c’est de l’essayer dans votre véhicule (si cela vous est possible). Vous constaterez ainsi la place qu’il prendra dans votre véhicule et SURTOUT l’inclinaison qu’il aura en fonction de l’inclinaison de votre assise de banquette, un détail non négligeable ! Souvent les parents achètent un siège auto de très bonne qualité mais ont une banquette arrière inclinée et du coup lorsque leur enfant est dos à la route, sa tête part en avant. Ce qui est non seulement inconfortable pour l’enfant lorsqu’il s’endort mais également parfois dangereux pour sa sécurité.

Venir avec son enfant pour l’installer et voir s’il s’y sent bien et si le dos et la tête ont une belle posture serait l’idéal. Il existe des sièges auto pivotant pour soulager le dos des parents, des sièges auto avec bouclier pour les enfants qui ont tendance à s’ôter systématiquement les harnais (et qui sont souvent mieux notés en matière de sécurité) mais surtout les parents devront choisir entre deux normes en vigueur en France actuellement.

L’ancienne norme R44 où le dos à la route est obligatoire jusqu’aux 9 kilos (avec ou sans isofix) et la nouvelle norme R129 (depuis 2013) où le dos à la route est obligatoire jusqu’au 15 mois minimum (en isofix uniquement).

Si vous choisissez l’ancienne norme, attachez CORRECTEMENT le siège auto et laissez votre enfant le plus longtemps possible dos à la route, c’est déjà très bien. En effet, le fait de laisser son enfant dos à la route permet en cas d’accident de réduire la pression sur la nuque de l’enfant. Ne vous dites pas que votre bébé de 4 mois faisant déjà 9 kilos peut passer face à la route. Un bébé de 4 mois n’a pas les mêmes capacités physiques qu’un bébé de 9 mois par exemple. Plusieurs vidéos de crash test le prouvent. Une vidéo de sensibilisation sur le dos à la route est par ailleurs disponible sur internet : https://youtu.be/AxAumBBm-h4 . Cette vidéo permet de constater l’importance de laisser son enfant dos à la route.  (Le dos à la route est 5 fois plus sûr).

De plus, la plupart des coques (Cosy) sont utilisables jusqu’à 13 kg, et sont bien plus sûres que les nacelles, qui ne maintiennent pas les cervicales de bébé en cas de choc.

Si vous choisissez la nouvelle norme, sachez que vous devrez laisser votre enfant dos à la route jusqu’au 15 mois MINIMUM. Il s’agit de la norme I-size. A titre d’exemple, de nombreux pays se sont déjà habitués à laisser leur enfant dos à la route jusqu’aux 4 ans, alors pourquoi pas nous ? C’est une question d’habitude comme de porter une ceinture de sécurité. Et pour ceux qui souhaitent jeter un coup d’œil à leur enfant, sachez qu’il existe des rétroviseurs que l’on accroche sur l’appui-tête arrière. Cette nouvelle norme répond à des critères de performances plus sévères et assure une meilleure protection latérale.

A partir de maintenant (janvier 2017), les rehausseurs avec dossiers sont obligatoires pour les enfants de moins de 10 ans ou pensant moins de 36 kg ou mesurant moins d’1m35.

Ensuite quel que soit le siège auto, il y a des règles à respecter que peu de gens connaissent et qui pourtant peuvent sauver des vies… En France, 2 enfants sur 3 ne sont pas correctement retenus en voiture. Environ une centaine d’enfants blessés et un décès par semaine (source Voiesur avril 2015).

Voici donc quelques petits trucs à connaître :

  • Même si dans la pratique ce n’est pas évident (et j’en sais quelque chose !), enlevez toujours le blouson  votre enfant avant de l’attacher. Le rembourrage du blouson ne permet pas une tension des harnais suffisante pour maintenir l’enfant au siège en cas d’impact. (Prévoyez plutôt des couvertures enveloppantes prévues pour les sièges auto).
  • Les sangles doivent être suffisamment tendues. Il doit rester l’espace de faire passer sa main entre le torse de l’enfant et les harnais, pas plus.
  • Les harnais doivent démarrer au-dessus des épaules de l’enfant et non pas au milieu dans son dos si l’enfant est face à la route, à hauteur de l’épaule ou juste en-dessous s’il est dos à la route.(http://www.securange.fr/bien-installer-son-enfant)
  • Les harnais et la ceinture ne doivent pas vriller.
  • Évitez de laisser des objets sur la plage arrière.
  • L’airbag doit être désactivé si le siège se trouve dos à la route côté passager.
  • Changez de siège après un accident car il y a une possible perte d’efficacité (comme le casque de moto).

Des café-parents sont organisés à l’école des parents de Nice à ce sujet pour les parents qui souhaitent entrer plus dans les détails (https://www.departement06.fr/enfance/ecole-des-parents-2546.html).


Quelques liens utiles :

De la liberté d’aimer la Reine des Neiges

Par Vicky

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En début de saison, et à défaut d’avoir pu récupérer des vêtements d’occasion pour les enfants1, je suis allée faire les magasins avec mes deux petits lutins, de 3 et 6 ans. Je leur ai proposé de choisir ce qui leur plaisait. Et ce qui devait arriver arriva : on s’est retrouvés avec des t-shirts Reine des Neiges, Spiderman, Avengers, avec des caleçons Star Wars…

Et en fait… fin de l’histoire ! Parce que cet article a précisément ce but-là : passer le message que nos enfants ont le droit à leurs goûts et leurs opinions, aussi éloignés soient-ils de notre monde de référence ou de l’éducation que nous souhaitons leur donner.

Bien sûr que je fais partie des parents qui ne souhaitent pas donner une éducation sexiste et genrée à leurs enfants. Que dis-je « ne souhaitent pas » ? Il en est hors de question, on déteste ça, on milite même pour le contraire, brandissant en guise d’étendard notre bébé garçon habillé en rose et notre petite fille déguisée en pirate. Oui j’ai fait partie de ces parents et je trouve que ce combat est louable et doit être mené. Mais pas à travers les enfants ni à leur dépens. Comme tous les combats en fait, d’une façon générale je considère que nos enfants n’ont pas à être transformés en revendications politiques, ça devient de l’instrumentalisation. Et nous ne voulons pas ça, n’est-ce pas ?2

Alors que je laisse plutôt pas mal de liberté à mes enfants quand à leur façon de s’exprimer, bizarrement lorsque des propos « sexistes » sortaient de leur bouche, j’avais un peu tendance à leur tomber dessus : « Comment ça ce n’est pas pour les filles ce jouet ? A quoi tu vois ça, je peux savoir ? » ou alors à moraliser à fond « Les couleurs sont pour tout le monde, tu n’es pas obligé de te conformer aux normes, chacun met ce qu’il veut et ceux qui disent le contraire ce sont des idiots finis et rétrogrades ! ». Enfin, vous voyez le genre (hmmm…) ! Et j’y croyais dur comme fer que je devais faire mon boulot de mère féministe, qui ne veut pas de ces considérations chez elle. Et puis je me suis souvenue. Et après j’ai compris. J’ai compris ce qui était l’évidence même : l’importance de la liberté de choix et du respect des opinions de l’Autre. Mon enfant c’est un Autre. Cette réalité peut être vraiment très douloureuse à admettre, mais elle est pour moi la base de la parentalité bienveillante.

Je me suis souvenue donc, que quand j’étais enfant, le féminisme s’était invité chez-moi aussi. Je suis née en Grèce dans les années 80, il y avait encore grandement besoin d’être féministe3. Sauf que cela était le problème de ma mère (et de mon père accessoirement) mais pas le mien. Ainsi j’ai dû essuyer un certain nombre de phrases méprisantes quand mes choix n’étaient pas en adéquation avec les aspirations féministes de ma mère : tu n’as pas besoin de mettre une robe, les pantalons te vont très bien et ils sont plus pratiques, le maquillage c’est pour les grandes, ne sois pas ridicule, les poupées c’est pour les fifilles… D’une manière générale, ce que j’en ai retiré c’est que tout ce qui s’apparentait à la féminitude à mes yeux d’enfant (et pouvait éventuellement me faire envie) était pour les nazes. Et comme je n’étais pas une naze et qu’il était hors de question de le devenir, bah ces opinions-là sont devenues les miennes, et moi aussi je snobais le rose, moi aussi je snobais les filles un peu trop féminines (entendre : qui portaient des robes et qui avaient une belle coiffure), moi aussi je trouvais ça d’une débilité sans fond de jouer aux Barbies. Moi, je suis devenue ce qu’on appelle un garçon manqué. Qu’on ne vienne pas me dire que celle-ci est une éducation non-genrée ! Pourtant ma mère voulait exactement le contraire, voulait que je puisse considérer que tout est possible, et que mon genre ne m’interdit rien, qu’être fille ce n’est pas un frein. Et curieusement, être fille m’a empêchée de jouer aux poupées et à la dînette, de porter des robes à volonté et de me mettre du vernis à ongles de temps à autres. Parce que ces trucs-là c’était pour les fifilles. Et être fifille signifiait (pour ma mère) s’enfermer dans un monde d’apparences et de clichés machistes dont elle ne voulait pas pour sa fille ! Les peurs et les convictions de ma mère ont façonné son combat. Et moi je suis devenue à la fois le but et l’instrument du combat, au grand dam d’une certaine expression de ma féminité.

Vous pouvez alors imaginer combien ça a été douloureux pour moi de voir ma fille basculer en mode « princesse » vers l’âge de 2,5 ans. Tout en la laissant faire, j’exprimais ma désapprobation, voire mon mépris, pour ce modèle-là, par des petites phrases, tantôt dites à l’enfant, tantôt à l’assistance, qui ne devait surtout pas croire que je cautionne ça, moi, ex garçon manqué et mère féministe. Et puis bizarrement, lorsque mon fils a commencé à mettre les bijoux de sa sœur, ses barrettes et ses robes de princesse, c’était OK pour moi et surtout qu’on ne vienne pas me chercher pour me dire que « c’est un garçon » ! Mais alors ça veut dire que… mais oui (putain), ça veut dire que les peurs de ma mère sont aussi les miennes et que je suis en train de transformer mes enfants en outils de revendication sociétale, exactement comme elle l’a fait avec moi (putain) !

Ma fille, depuis deux ans, n’a pas mis un seul pantalon pour aller à l’école. On nous a demandé un jeans l’année dernière pour le spectacle de théâtre, sa prof a été très étonnée d’apprendre que ma fille n’en avait pas ! C’est robe toute l’année, qu’il vente ou qu’il pleuve, d’ailleurs elle m’a dit à ce propos : « le froid est pour moi le prix de la liberté ». Et l’année dernière c’était bijoux en plus : bague, collier, bracelet, boucles d’oreilles, parfois couronne sur la tête. Je n’ai jamais rien dit de méprisant, je l’ai laissée vivre ce qu’elle avait à vivre, explorer ce qu’elle avait besoin d’explorer à travers ce comportement vestimentaire. Besoin d’appartenance ? d’affirmation de sa différence vis-à-vis de moi ? de briller de mille artifices ? Je dis oui à tout. Je dis oui au droit de ma fille d’être celle qu’elle choisit et ce dès son plus jeune âge, j’ai du mal avec la conception âgiste de la liberté.

« Mais alors quand est-ce qu’on éduque ? Jamais ?» me direz-vous. Oui, jamais ! Éduquer c’est aliéner, ce n’est pas moi qui le dis, c’est Alice Miller (et je suis absolument d’accord avec ça). Même éduquer au féminisme c’est aliéner, c’est détourner l’enfant de ce qu’il a l’élan de vivre, d’exprimer, d’expérimenter, à cause de ses propres peurs de parent. Mais avoir des enfants c’est aussi ce partage de valeurs, je ne sauras nier ça, alors comment faire ? En commençant par comprendre que le partage va dans les deux sens et que, naturellement, si vous êtes convaincu.e.s que l’univers de votre enfant – que ce soit les princesses, les chevaliers, les Pokemons – ne vaut pas un kopeck, alors que vous vous détenez la vérité absolue, ça ne va pas marcher : vous allez immanquablement éduquer, c’est à dire projeter sur votre enfant votre personnalité. Si en revanche vous prenez le temps de considérer que cet Autre a un univers différent du votre, un univers qui lui procure plaisir, sécurité, confiance etc., et que vous avez envie de partager ça avec le petit Autre, là vous pourrez être authentiquement vous, avec vos besoins et aspirations, sans craindre d’aliéner cet Autre. Parce que là, vous pouvez toujours dire « moi je préfère me déguiser en dragon et je te prends sur le dos ma princesse, on va faire la tournée des bars, euh, des magasins de bonbons bio ! ». Vous voyez ? C’est très différent que de dire « les princesses c’est nul ». L’idée c’est d’exprimer son opinion sans dévaloriser celle de l’enfant.

En parentalité bienveillante on parle énormément du respect des besoins des enfants. Je pense que l’on peut y inclure celui-ci : j’ai besoin que tu me laisses traverser différentes phases autour de la construction de mon image et de mes goûts, aussi kitsch et contraires à tes convictions celles-ci puissent être. Seulement comme ça je pourrai me construire selon qui je suis moi, sans être aliéné.e par toi. Ton influence est de toute manière énorme, vu que je vis avec toi, que tu es ma figure d’attachement et que je te modélise énormément. Ça laisse déjà peu de place à ce qui est authentiquement à moi, préserve cette place de ton influence, s’il te plait.


  1. Acheter d’occasion permet de préserver des ressources.
  2. Cette vidéo illustre un peu ce que je veux dire. C’est peut-être sincère mais j’en doute quand même beaucoup. Et au lieu d’y voir une jeune fille éveillée, j’y vois plutôt une enfant-perroquet, complètement instrumentalisée. Mais peut-être que je me trompe.
  3. Il y a toujours besoin d’être féministe, en Grèce et partout dans le monde.

Mes meilleurs achats !

Par Lise

Il m’est arrivé d’entrer dans un magasin de puériculture et d’y observer des futurs parents, qui, accompagnés d’une vendeuse, réalisaient leur liste de naissance. Ils couraient d’un rayon à l’autre, tandis qu’elle leur présentait mille objets, tous absolument indispensables… dont, 2 ans après la naissance de ma fille, je ne vois toujours pas à quoi ils auraient bien pu me servir si je les avais possédés (d’ailleurs, voir à ce sujet l’article de Marie). Enfin, par chance, à l’époque, il ne m’était même pas venu à l’idée de faire une liste de naissance !

Pourtant, il y a bien quelques objets qui nous sont vraiment vraiment utiles, et c’est de ceux-là dont je veux parler ici.


1- Le Manduca ! Depuis que la Loutre a 5 mois (avant, elle était en écharpe), et jusqu’à… certainement encore un moment, il est notre compagnon du quotidien. (oui, j’en ai déjà parlé, et… je n’ai certainement pas fini ! Voir ici)

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2- Le Doomoo : acheté vers mes 3 mois de grossesse, ce coussin d’allaitement moelleux et bien rond enveloppé d’une douce housse ne m’a pas quittée. Je l’ai utilisé pendant toute ma grossesse pour dormir enroulée « presque à plat-ventre », autour de lui coincé entre mes genoux et mes coudes, seule position qui m’était supportable. Pendant mon accouchement, il m’a soutenu la tête, pendant mes premières nuits à la maternité il m’a calé le dos et servi à tenir blotti bébé contre moi quand je m’endormais. Il est alors devenu accessoire indispensable de mon allaitement, servant, aidé de quelques autres coussins, à maintenir mon dos, mes coudes et bébé dans une position stable et confortable. Je l’utilise également pour caler bébé et éviter qu’elle ne roule en dormant lorsqu’elle est près de moi. Lorsqu’elle était toute petite et régurgitait, nous avons utilisé le Doomoo comme nid-cale-bébé pour la maintenir un peu surélevée et lui réserver un espace sûr entre nous lorsque nous nous endormions près d’elle. Elle a appris à se tenir assise dans sa courbure, qui amortissait les basculements intempestifs de son petit corps. Et maintenant, eh ! bien à l’occasion je me rendors autour de lui juste pour le plaisir ou l’utilise pour me blottir pour lire… !

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3- La Gourde à paille : bébé-Loutre n’a jamais eu de biberon. D’abord par absence de nécessité puisqu’elle tétait, et ensuite par absence de nécessité (sic !) puisqu’elle savait boire au verre. Mais en déplacement, le verre, ce n’est pas bien pratique. Nous avons essayé toutes sortes de tasses à bec et autres gobelets, qui, au mieux lui servaient d’arrosoir, au pire se renversaient tout seuls dans mon sac, et qu’elle mordillait sans grand résultat. Puis, vers ses 1 an, nous avons découvert la gourde à paille. Bébé-Loutre a très vite trouvé comment aspirer et a adoré ça. Et puis, enfin, il n’y avait plus de fuites, de t-shirt trempé, de sol flaqué ! Deux ans, et la gourde à paille ne quitte pas le sac pour toutes les sorties. « A bwa ! »

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4- La petite poussette : bébé-Loutre a flashé dessus alors qu’elle se tenait debout mais n’osait pas encore se lâcher. Appuyée sur cet objet pourtant pas si stable que ça, elle a découvert la liberté d’aller où elle le voulait, car la petite-poussette est bien plus légère et maniable que tout autre trotteur « fait pour ». C’est avec sa petite poussette qu’elle a trouvé l’équilibre en toute confiance, sans bien se rendre compte qu’elle s’appuyait de moins en mois dessus, voire la soulevait lorsqu’elle rencontrait un obstacle. Et plusieurs mois plus tard, alors qu’elle court partout, bébé-Loutre (qui, pourtant, n’est elle-même pour ainsi dire jamais promenée en poussette…) aime toujours autant pousser sa petite-poussette avec sa poupée dedans à la maison ou en promenade !

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5- La tente anti-UV : nous en avons essayé plusieurs sortes, mais sur celle-ci nous a plu immédiatement. L’entrée se fait par une large ouverture, qui, lorsqu’elle n’est pas fermée par la moustiquaire, donne à la tente presque une forme d’auvent, ce qui permet même à un adulte (et même à deux plus à un bébé !) de s’allonger avec les pieds qui dépassent. Ainsi, à la plage, nous mettons tous les trois la tête à l’ombre, ou alors je peux faire téter bébé bien à l’abri dans le jardin, et même, en nous pliant un peu, nous tenons toutes les deux dans la tente fermée quand les moustiques arrivent. Mais surtout, cette tente magique sert de lit d’appoint. Moins lourde et moins volumineuse pliée (selon le fameux système pop-up) qu’un lit parapluie classique, elle est très pratique à emmener en voyage et se porte en sac à dos (à noter toutefois qu’une fois dépliée, en revanche, elle prend plus de place qu’un petit lit). Son matelas gonflable est identique à ceux que l’on emmène en camping, et donc plutôt confortable. Bébé-Loutre y est si habituée que c’est comme sa petite cabane, cela semble même lui servir de repère rassurant lorsqu’on n’est pas à la maison, et elle apprécie d’y dormir. Encore une fois, pour les tétées nocturnes, je m’allonge à côté d’elle, et le tour et joué !

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6- Le Tuti MP3 : depuis qu’elle est toute petite, bébé-Loutre aime écouter de la musique (voir article sur Mozart à venir) Pour le Noël de ses 14 mois, elle s’est donc vu offrir un lecteur MP3. Parfois, elle l’emmène en voiture, dans son lit ou le promène dans la maison. Trois boutons très simples permettent de le mettre en marche et de choisir le morceau. Ainsi, quand elle ne trouve pas tout de suite le sommeil pendant sa sieste ou que le trajet se fait long, mademoiselle peut mettre sa musique en route, comme jadis j’activais mon… mange-disques 33 tours (mais que je suis vieille !) A noter toutefois que l’enfant ne peut pas modifier seul le volume sonore ni, surtout changer d’album, ce que je trouve un peu regrettable (le Tuti ayant à la base une sorte de visée éducative, il semble que l’objectif soit que l’enfant soit encouragé au maximum à écouter plusieurs fois les mêmes pistes… Cela dit, l’enfant plus grand ou l’adulte peuvent aisément agir sur ces paramètres…) Toujours est-il que c’est un objet qu’elle apprécie énormément, presque un « doudou musical », employé au quotidien.

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En fait… tu n’en auras pas besoin

 La liste de naissance trois ans après

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Par Marie

Après le stade de « on est content, on vomit » vient celui de la liste de naissance. Si si, même que la cousine de la voisine de la pharmacienne, elle l’a faite chez AuxAlentoursDeBébé et qu’elle en est ravie ! Même que c’est moins cher que chez LeQuesnoy.

J’ai envie aujourd’hui de la commenter, cette fameuse liste. Avec toute l’expérience que j’ai acquise depuis…

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BIBERON 150ML BLEU T1 – BIBERON 300ML ROSE T1 – BIBERON 300ML WINNIE T1 – CHAUFFE-BIBERON MAISON : Alors là, ma louloute (j’ai décidé de traiter l’ancien-moi avec amitié), pourquoi ? Tu as décidé d’allaiter, qu’est-ce que tu feras avec des biberons ? « oui mais si ça marche pas ? » pourquoi partir perdante ? L’allaitement c’est pas forcément évident mais autant y aller vraiment. Et puis si ça marche pas, y’a la pharmacie de garde pas loin, il sera toujours temps d’en acheter, des biberons.

CORBEILLE PETITE TOILETTE : le nécessaire de base avec la brosse (que tu n’utiliseras jamais mais que tu finiras par avoir en double), le thermomètre de bain (que tu utiliseras 2 fois) et les ciseaux à ongles à bouts ronds (ça oui, tu couperas même les ongles de la fille de la copine qui flippe).

COUSSINETS LAVABLES : les premiers mois, ça va bien te servir. Les prendre lavables c’était une bonne idée mais ils sont tellement épais que tu préfèreras finalement en acheter des jetables.

DEE DEE LE DRAGON : un chouette joujou. Pas utile avant plusieurs mois. Au début c’est toi le jouet.

GOUPILLON AVEC SOCLE GIPSY : pour laver les biberons que tu n’utiliseras pas. Mais il est beau, il va décorer ta cuisine.

HOCHET DENTITION LIBELLULE : un hochet avec du liquide à mettre au frigo. Tu ne vas jamais le mettre au frigo mais il va servir à ta puce.

LIT AUTOMATIQUE CHOCO VERT : va te servir deux fois, dont une au fils d’une amie qui ne va jamais vouloir dormir dedans et va hurler pendant 1h. Un bien bon souvenir. Heureusement tu vas pouvoir le revendre sur le site du coin.

MATELAS A LANGER FLOCONNE LAPIN : oui, tu as bien fait de prendre le moins cher. En fait, il servira à rendre un peu moelleux la planche-à-tout-faire (porte-baignoire et table à langer, merci papa).

MOUCHE BÉBÉ MANUEL : tu feras bien attention à ne pas perdre les différentes pièces. Tu les perdras quand même et tu trouveras ça vraiment dégueu les rares fois où tu l’utiliseras.

PROTÈGE-MAMELONS x2 STANDARD : on a rarement besoin d’intermédiaire entre un bébé et le sein de sa mère. C’est même une idée bizarre. Tu l’auras encore trois ans après et tu ne sauras toujours pas quoi en faire.

BAIGNOIRE FLEXIBATH PARME/VIOLET – SIÈGE BAIN DAPHNÉ ROSE LAYETTE : une super baignoire et belle et pliable qui te servira en vacances et lorsque tu n’auras plus qu’une cabine de douche.

STÉRILISATEUR ELECTRIQUE : à posteriori c’est assez mystérieux dans une liste de naissance. Même pour les bébés au lait artificiel ça ne sert plus (oui, tu t’es fais un peu avoir).

TAPIS ACTIVITÉ JOLIS PAS BEAUX : un peu cher mais superbe. Pas vraiment indispensable mais il te seras utile lorsque tu prépareras un coin de motricité libre dans ton salon. « Un coin quoi ? » Fais pas le canard, tu verras bien, c’est ton bébé qui te guidera.

TASSE 1er A EVOLUCLIP GIPSY SOFT : pas vraiment indispensable, tu trouveras d’autres (plusieurs d’ailleurs, pour quoi faire ?) modèles mieux conçus par la suite. Mais ton bébé va bien aimer boire/arroser lors de ses repas.

TIRE-LAIT ELECTRIQUE E MOTION NUK – POTS DE CONSERVATION LAIT MATERNEL : tu ne sais pas quand tu reprendras le travail, pourquoi penses-tu que tu auras besoin de t’en servir ? Tu penses vraiment que tu vas tirer ton lait ? Pourquoi faire ? Ce fameux biberon que doit donner le papa ? Le papa n’en aura rien à faire de cette idée-là, il préfèrera donner le bain (c’est mieux que de changer les couches, à choisir…). Tu essayeras de tirer ton lait. Parce que le pédiâââtre aura prétendu que c’était important. Tu n’arriveras jamais à lui faire dire pourquoi il faut absolument que ton bébé de 3 mois sache boire au biberon. « Au cas-où » : tu apprendras plus tard qu’il n’y a pas beaucoup de raisons qui auraient pu te faire arrêter le sein brutalement. Tu vas par contre finir par arrêter brutalement d’aller voir ce con de pédiatre.

INTER BABYPHONE SIMPLY CAR : tu as voulu le prendre parce que tu vas partir en vacances, que tu ne seras pas tout le temps tout près comme dans ton tout-petit appartement. Tu t’en serviras trois fois et il servira ensuite de faux-téléphone à ta fille. Un peu cher le faux-téléphone (quand une calculatrice à 2€ fait l’affaire !)

PORTE BÉBÉ ORIGINAL NOIR RAYURE : Oh, un Baby-B*jorn, mais ‘fallait pas ! Parce que tu prévois de prendre l’avion, c’est ça ? On t’a prêté une écharpe mais tu ne sais pas faire, ça fait quand même peur ces histoires de nœuds, là… Tu achèteras peu de temps après un meï-taï que tu mettras longtemps à oser utiliser : « mais… elle va tomber !« . L. te dira très gentiment que c’est pas très physiologique comme portage… Tu te sentiras un peu mal mais tu seras contente qu’elle te l’aie dit. Si j’avais pu te conseiller à l’époque je t’aurais dit de prendre un sling, ça t’aurait bien plu avec ton tout-petit-bébé que tu ne peux jamais poser. ça aurait pu te permettre de voir que tu n’avais pas perdu toute ta liberté. Juste la majeure partie. Et puis pour après, si tu avais voulu un pré-formé, je t’aurais dit d’en essayer plusieurs : le Manduca ne te conviendra jamais mais tu aimeras beaucoup le Boba.

AMIS DU BAIN : le lot comprend des poissons, canards et aussi un lapin aquatique. ça te fera rire même longtemps après ! Impossible de bien les laver quand même, ça pourra cracher de l’algue, beurk.

BALLES DE JEUX x75PCS : tout le monde en a trop, c’était pas vraiment la peine de les acheter (comme beaucoup que tu n’oseras pas au début acheter d’occasion). La puce s’amusera bien avec dans sa piscine à balles.

BAVOIR BANDANA ANGEL LACE – BAVOIR BANDANA CROSSEYED JOLLY – BAVOIR BANDANA PETIT ROYAL : tu ne t’en serviras jamais mais ils te serviront à draguer S. qui crache beaucoup sur sa maman et à qui tu les prêteras. Elle sera par la suite éternellement amie avec toi, ça valait le coup !

DOUDOU VACHE JOLIS PAS BEAUX : pas de doudoux pour ta fille, ça ne l’intéressera jamais. C’est toi le doudou, elle n’aura jamais besoin de transférer quoique ce soit sur un morceau de tissu. Après 2 ans, elle s’amusera avec ses peluches, inventera plein d’histoires avec.

MATELAS BAMBOO 60×120 – DRAPS HOUSSE JERSEY 60×120 BLANC – DRAPS HOUSSE JERSEY 60×120 PERLE – DRAPS HOUSSE JERSEY 60×120 TAUPE : sympa les couleurs, ça claque ! Le lit était presque de trop les premiers mois premières années mais ça, tu ne peux pas le concevoir maintenant, le cododo, tu crois que c’est ultra-dangereux.

LA PIEUVRE MUSICALE MULTICOLORE : il a l’air génial ce truc mais les pattes de la pieuvre sont bien trop dures pour que ton bébé en fasse sortir un son. Ou alors si, s’il tombe dessus. Sinon, tu pourras jouer dessus toi-même vu que tu ne fais plus de guitare.

VEILLEUSE LUTIN VIOLET : tu imagines ta fille utilisant sa veilleuse pour aller faire pipi la nuit. A deux ans et quelques, elle ne se lèvera pas pour faire pipi la nuit (elle aura encore une couche). Elle se lèvera pour venir dans TON lit et elle n’aura pas besoin de veilleuse pour ça. Mais tu t’en serviras toi pour les tétées nocturnes.

TRANSAT GRIS VERT : tu vas t’en servir deux fois. Ton bébé n’aimera pas être ailleurs que dans tes bras. Et c’est normal !

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A relire cette liste je me dis que vraiment j’ai acheté et fait acheter trop de choses. Qu’on n’a vraiment pas besoin de grand’chose avec un tout-petit. Mais que ça nous rassure ! On fait bien comme-il-faut pour accueillir notre enfant, il aura une belle chambre !

Hey, Marie, tu sais quoi ? Ta fille elle n’aura sa chambre qu’à deux ans passés, elle n’en a jamais eu rien à faire de toutes ces choses. Ce qui est important pour elle c’est toi, et son papa et ses copains et copines, et ses grands-parents, et tout son cercle de gens autour d’elle.

Tu as cru que ça te préparerait de préparer le matériel. Hé bien que dalle ! Rien ne t’a préparé à ce gigantesque chamboulement qu’a été l’arrivée de ta fille. Et tu ne savais même pas que tu pouvais aimer à ce point…

Nos trois porte-bébés, ou comment se reposer les bras en gardant bébé près de soi

Par Lise

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Je pense que l’achat que j’ai mis le plus de temps à réaliser de ma vie a été celui de la poussette ! Je me suis renseignée sur internet, blogs, forums, consobaby… J’y ai passé des heures. Il fallait qu’elle soit légère, pliable et compacte, réversible pour que je puisse avoir mon bébé face à moi, qu’elle ait des roues un tant soi peu tout-terrain, qu’elle soit associée à une coque auto qui ait de très bons résultats aux crash-tests et à une nacelle… Et je pense que finalement, j’ai passé moins de temps à l’utiliser qu’à la choisir, sans parler du prix ! Bon, c’est vrai qu’entre chez moi et la ville, il y a tellement d’escaliers que ce n’est pas propice à l’utilisation d’une poussette dans tous les cas. Mais, même une fois descendus de notre colline, la moindre volée d’escalier (à la gare par exemple !), les encombrements dans le tram, les crises de larmes de bébé, tout devient compliqué.

Et pourtant, il existe bien un moyen vraiment léger, compact, qui permet de passer partout, de rester en contact avec son bébé et de le consoler ou même faire téter discrètement en tout lieu et qui coûte moins cher… le portage !

J’ai donc envie, aujourd’hui, de vous parler des trois moyens de portage qui nous ont facilité la vie. Mon propos n’est nullement de faire une quelconque publicité, seulement de présenter ceux que j’ai testés.


1) L’écharpe de portage 

La nôtre est une Néobulle (de fabrication française) en sergé croisé (un tissage qui associe confort et soutien). Les immenses avantages qu’elle nous a offerts ont été de nous donner un moyen d’apaiser mini-nourrissonne et de sortir brièvement sans mettre en marche la mise en place de la grosse poussette. J’ai même le souvenir de quelques siestes, où j’étais moi-même allongée, Stella endormie contre moi dans l’écharpe. Et puis le simple fait de savoir que je pouvais utiliser l’écharpe lorsque bébé pleurait trop fort m’a énormément rassurée les premières semaines.

Les inconvénients, dans mon cas, ont été la douleur au dos suite à la grossesse, qui ne m’a pas permis de porter autant que je l’aurais souhaité, et le manque d’aisance avec la mise en place des nœuds (que le manque d’entraînement n’a pas aidé à améliorer !) Il y a aussi eu une période, vers 3 mois, où la demoiselle se tordait en arrière et n’appréciait pas trop d’être ainsi attachée, même si cela n’a pas duré.

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2) Le Manduca

Celui-là, il nous accompagne non-stop depuis que la demoiselle a 5 mois (elle en a aujourd’hui 19, mais on n’est pas prêts de s’arrêter de s’en servir). Je crois que c’est l’objet qu’on a le plus utilisé et aimé. Il a conquis le papa, qui, un peu réticent aux nœuds de l’écharpe, s’est mis à porter sans compter, il a conquis le bébé, et il m’a conquise. J’ai porté devant jusqu’à environ 8 mois, puis en alternance devant ou derrière jusqu’à 13 mois, et à présent (12 kg), je porte presque essentiellement dans le dos. Avec le Manduca, on peut bavarder (même si cela demande une certaine souplesse du dos quand bébé est derrière), on peut téter (en cas de portage devant, bien entendu, la nature étant ce qu’elle est), on peut se faufiler partout, on peut prendre le train et l’avion en voyageant léger… Quand bébé marche, on peut le laisser monter et descendre à volonté en quelques instants, et, tout le temps qu’il est par terre, on a les mains libres. Bon, un seul inconvénient : il faut porter le sac. On peut aussi varier la manière de clipper les bretelles, ainsi que les serrages, de sorte à varier les appuis. Même en randonnée, nous, on aime notre Manduca. Oui, on a un peu chaud, mais c’est bien moins lourd que tout autre moyen.


3) Le Suppori

Il s’agit d’une sorte de filet qui se porte en bandoulière. Il doit peser dans les 300 grammes, ce qui permet de l’emmener vraiment partout, et il est en synthétique, ce qui permet de se baigner avec. Bon, ce n’est qu’un portage d’appoint, mais suffisamment confortable pour aider dans bien des situations. Au départ, nous l’avons utilisé à la piscine et à la mer, quand la Loutre (de 8 à 12 mois) n’était pas très rassurée. Depuis qu’elle marche, il nous accompagne partout, quand on sait qu’il faudra la porter seulement quelques instants. C’est bien plus vite installé que le Manduca (on l’enfile, on glisse bébé dedans, et c’est fait !), et cela fatigue beaucoup moins que juste avec les bras quand bébé est un peu lourd. Pour transporter des objets en portant un mini qui ne veut plus marcher, pour achever une promenade trop fatigante, pour faire un câlin vraiment très long, pour téter debout, pour prendre l’avion (quand bébé marche, c’est ce qu’il y a de plus simple, vu qu’il faut le détacher au contrôle, puis le remettre, puis le re-laisser se dégourdir les pattes, puis le re-remettre, puis le re-détacher pour le mettre sur son siège, tout en portant au moins un bagage…), ou pour tenir dans des bras un grand bébé qui ne marche pas encore mais qui aime bien être transporté dans la maison….

Voilà. Si vous aussi vous avez des coups de cœur portage à nous communiquer ou des commentaires, ou même des questions, n’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous !

Casse-tête sur l’appuie-tête

Par Lise

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Ça y est, ça recommence ! Plus d’un an après en avoir fini avec les choix de poussette, porte-bébé, lit, baignoire, table à langer et toutes ces choses à acheter ou pas, revoilà à nouveau le problème du siège-auto ! (Dans notre cas, c’est aussi tardif car nous avions une coque fonctionnant jusqu’à 13 kg)

Pour tout le reste, emprunts, occasions ou bricolage me conviennent parfaitement, mais dans le domaine de la sécurité, pour moi, les concessions sont hors de question ! C’est ainsi que me revoilà plongée dans les sites comparateurs, les forums et autres articles sur les fameux sièges. Et il y en a !

Pourtant, il faut fouiller un peu déjà pour entendre parler de sièges Rear-Facing (oui, oui, dos à la route, vous avez bien compris !) On tombe facilement sur les crash-tests comparant les sièges existant sur le marché (et prouvant déjà que tous ne sont pas égaux !), mais peu d’entre eux mentionnent les fameux RF, pourtant tellement utilisés… en Suède, où le taux d’accidents est parmi les plus bas d’Europe !*

Eh ! Eh ! J’entends la voix de certains fidèles lecteurs ayant à peine d’achever de lire l’article « les écharpes de portage c’est comme les camping-cars » et s’esclaffant que, décidément, j’y tiens à ce que ma fille ne regarde jamais devant elle. Si, si, pourtant, je vous assure, non seulement elle a une chaise « face à la table » pour manger, mais aussi lorsqu’elle marche, je la laisse avancer dans la direction de ses orteils!

Mais en voiture, en effet, c’est différent. En RF, lors d’un choc frontal, le poids exercé sur la nuque est 6 fois moindre, ce qui est primordial chez le jeune enfant, dont la tête est plus lourde et le cou moins robuste que plus tard. Le risque de blessure grave en voyageant dos à la toute jusqu’à 4 ans est 5 fois inférieur.

Alors certains diront : « Nous avons toujours attaché nos enfants dans leurs sièges face à la route et n’avons jamais eu de problème ». Mais le siège est une assurance « au cas où », n’est-ce pas ? Et le but est qu’il assure « au cas où » l’accident serait grave, et qu’il le fasse au mieux. De même, on pourrait entendre de la génération précédente : « De mon temps, nous n’attachions pas les enfants ! D’ailleurs, nous ne mettions pas non plus notre ceinture, et nous n’avons jamais eu de problème.» Tant mieux. Pourtant, on recense 18 000 tués sur la route en 1972, contre 3 653 en 2012. Et le durcissement continu des normes de sécurité n’est certainement pas étranger à cela. Vous n’êtes d’ailleurs certainement pas sans savoir que la norme a changé au 9 juillet 2013, qui vise à normaliser le système Isofix, durcit les mesures d’homologation par les crash-tests, classe les sièges en fonction de la taille de l’enfant et non plus du poids, et surtout, prévoit le transport des enfants dos à la route jusqu’à 15 mois (contre 9 mois auparavant). Et alors, pourquoi, encore 15 mois seulement, alors que les Suédois l’encouragent jusqu’à 4 ans au moins ? Évolution à petits pas de tortue. Mais vous qui me lisez, ne pourriez-vous pas souhaiter que votre enfant bénéficie dès à présent de ce qui est clairement plus sûr, et sera probablement conseillé dans quelques années ici aussi ?


Notes en bas de la page :

* Tiens, la Suède, encore… Voir aussi : « si j’aurais su… je serais né en Suède »

Statistiques et nouvelles normes : http://service.autoplus.fr/les-sieges-auto-que-choisir/

Un site extrêmement complet sur les sièges auto, et en particulier les Rear-Facing : http://www.securange.fr/#!dcouvrir-rear-facing/cw7t

Statistiques de sécurité routière en Europe : http://www.securite-routiere.org/Fiches/statistiques/statinter.htm

Un forum sur lequel on rencontre plein de gens bien renseignés : http://puericulture.forumactif.com/f8-bebe-en-voiture